Areva reste au Niger malgré l'insécurité

Anne Lauvergeon, la présidente d'Areva a quitté le Niger vendredi après une visite de deux jours. Une visite au cours de laquelle il a été question de sécurité sur le site minier d’Arlit-, où sept expatriés travaillant pour le groupe nucléaire français ou de sa filiale Satom ont été enlevés il y deux semaines-, et des moyens à mettre en place pour éviter qu'un autre enlèvement ne se produise. Concernant la production d'uranium, les deux parties assurent que rien ne doit perturber l'activité économique. 

Avec notre envoyée spéciale à Niamey, Marie-pierre Olphand

On retiendra de cette visite, l’image d’Anne Lauvergeon en tailleur beige sous une chaleur écrasante multipliant les rencontres avec ses salariés et les entretiens officiels sous bonne escorte à chaque déplacement.

Deux journées bien remplies à Niamey et à Arlit qui se sont terminées par un tête-à-tête avec le chef de la junte qu’elle aura donc rencontré à deux reprises.
Le message clé de cette visite c’est qu’Areva reste au Niger malgré l’insécurité qui touche depuis des mois le nord du pays où se trouvent ses installations.

Anne Lauvergeon a réaffirmé également à plusieurs reprises sa solidarité avec les autorités du pays. « Chacun a ses responsabilités dans ce qui s’est passé », a-t-elle consenti à dire mais la présidente du groupe nucléaire a refusé de pointer elle-même une quelconque défaillance.

Officiellement, l’heure n’est plus à la polémique mais à l’étude d’un nouveau dispositif de sécurité. Le Premier ministre nigérien doit superviser un groupe de travail sur le sujet et une fois les nouvelles mesures adoptées, les expatriés pourront retourner à Arlit, c’est ce qu’a déclaré Anne Lauvergeon vendredi sans annoncer de calendrier.

A Paris, le président français Nicolas Sarkozy s'est entretenu vendredi à l'Elysée pendant près d'une heure avec les familles des cinq otages français enlevés il y a deux semaines avec un Malgache et un Togolais au Niger par Al-Qaïda au Maghreb islamique. Le Premier ministre togolais de passage à Paris, a rencontré la cellule de crise au Quai d'Orsay. Gilbert Fossoun Houngbo a déclaré :« Nous demeurons serein. Nous avons échangé sur les dernières informations. Nous espérons que bientôt nous aurons les demandes des ravisseurs. Nous sommes en liaison avec les autres pays de la région ».

 

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