Les réactions au double attentat perpétré le 1er octobre alors que le pays célébrait le cinquantenaire de son indépendance sont vives. « C’est un acte épouvantable de désespoir de criminels et d’assassins qui ne souhaitent pas de bien aux Nigérians », a ainsi affirmé dans un communiqué le président Goodluck Jonathan.
Dans son sillage, plusieurs personnalités du monde politique et de la société civile ont condamné le geste : « Inadmissible, honteux, tragique, lâche, incompréhensible ». Autant de déclarations qui reflètent l’indignation de beaucoup de Nigérians.
« Les victimes sont des civils innocents », disait hier soir sur RFI un humanitaire basé à Port Harcourt. « Le Mend a revendiqué les explosions mais c’est étrange, on se demande ce qui leur prend », a-t-il ajouté. Même un ancien leader du groupe armé, dit Tompolo, a déploré publiquement « cet acte barbare » ajoutant que cela n’avait rien à voir avec le combat dans le delta du Niger.
Ce samedi 2 octobre, le double attentat fait donc la une de tous les journaux, sans exception. Le Punch publie une double page, diaporama de la cérémonie officielle et des festivités d’un côté, images de blessés et de voitures en feu de l’autre. «Tragique anniversaire de l’indépendance », titre quant à lui le quotidien The Nation qui s’interroge en filigrane dans ses colonnes sur l’identité des auteurs de l’attentat et sur leurs intentions.