L'enlèvement s'est déroulé dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 septembre au large des cotes du Nigeria. Le remorqueur de la société Bourbon qui travaille sur l'un des nombreux champs pétroliers offshore du Nigeria dans le golfe de Guinée a été attaqué par des hommes venus à bord de canots rapides. Ils ont neutralisé les seize membres d'équipage, n'emmenant avec eux que les trois ressortissants français.
L'assaut n'a pas fait de blessé. Aucune revendication n'est parvenue ni à la société Bourbon ni aux autorités nigérianes.
On sait que le golfe de Guinée est infesté de pirates mais aussi de mouvements rebelles. Fin 2008, dix membres d'équipages d'un navire de la société Bourbon dont sept Français avaient déjà été pris en otage par un groupe indépendantiste avant d'être libérés dix jours plus tard.
La région, très troublée, connait cependant une accalmie depuis quelques mois, depuis qu'un accord de paix a été signé entre les autorités nigérianes et le Mend, le pricipal mouvement rebelle.
A ce stade il est impossible d'établir le moindre lien entre cet enlèvement et celui de cinq Français à Arlit au Niger, il y a une semaine. Les contextes sont différents, et il n'existe, d'après ce que l'on sait, aucun lien entre les groupes du Nord-Niger et ceux du delta du golfe de Guinée. Mais ce qui trouble cependant les experts, c'est le fait que les ravisseurs aient ciblé exclusivement des ressortissants français.