En Guinée, on peut avoir été condamné à un an de prison et recevoir une dizaine de jours plus tard des funérailles très officielles. Dimanche 19 septembre, à l’exception du général Sékouba Konaté, tous ceux qui comptent dans le pays se sont rendus au Palais du Peuple pour saluer la dépouille de Ben Sékou Sylla. Après les hommages sont venues les prières à la grande mosquée de Conakry puis la mise en terre.
En tête du cortège, un proche du défunt, Aziz Diop, secrétaire exécutif du Conseil national des organisations de la société civile, rend hommage au défunt. «Ce qui restera de Ben Sékou Sylla, ce sont ses œuvres et surtout sa vision, instaurer un régime démocratique en Guinée, et également le dialogue et le consensus pour transcender les obstacles. Ben Sékou Sylla, c’est aussi l’émergence d’une société civile forte et responsable ».
Dimanche, la Commission électorale a tu ses querelles internes. Un répit de courte durée : les dissensions devraient en effet reprendre très vite avec la désignation du nouveau président de la CENI.