C'est le centre américain de surveillance qui confirme l'information, mais c'est le site internet de l'agence Nouakchott d'information qui publie le communiqué d'Aqmi. On découvre un texte en arabe traduit en français accompagné d'une photo, celle du kamikaze Idriss Ould Mohamed Lemine, alias Abou Ishaq Chinguitty.
Aqmi explique que cette attaque intervient en représailles à l'attaque franco-mauritanienne du 22 juillet dernier, contre un camp d'al-Qaïda au cours de laquelle sept de ses combattants ont été tués.
Le communiqué d'Aqmi indique que la voiture du kamikaze transportait 1,2 tonne d'explosif et précise que le jihadiste a pu franchir la barrière du portail de la caserne, occasionnant des dégâts considérables.
La Mauritanie est qualifiée de tyran, « tout ce qu’ils ont dit sur l'attaque n'est que pur mensonge » affirme le texte.
La version de l'armée mauritanienne diffère. Selon des informations recueillies à Nouakchott, le kamikaze a été tué par des soldats mauritaniens qui voulaient l'empêcher d'entrer dans la caserne. C'est là que le véhicule et son conducteur auraient explosé. L’armée mauritanienne déplore trois blessés dans ses rangs.
L'armée confirme en revanche l'identité du kamikaze. Il s'agit bien d'Idriss Ould Mohamed Lemine, un homme issu d'une famille pauvre des bidonvilles de Nouakchott qui avait gagné les camps de terroristes dans le nord du Mali en 2005 avec d'autres Mauritaniens du groupe Ahmedou Ould Radhi.