Cinq fonctionnaires en garde à vue au Caire après le vol d’un Van Gogh

La police égyptienne continue ses recherches pour retrouver le Van Gogh volé le 21 août dans un musée du Caire. Le tableau « Coquelicots et marguerites » est estimé à plus de 50 millions de dollars. L'enquête montre que les caméras et le système d'alarme étaient en panne et depuis longtemps. Cinq fonctionnaires du ministère égyptien de la Culture ont été mis en garde à vue lundi 23 août dans le cadre de l’enquête.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Le procureur général égyptien a ordonné la mise en garde à vue de cinq responsables du ministère égyptien de la Culture dans le cadre de l’enquête sur le vol d’un Van Gogh d’un musée cairote.

En tête des personnes incarcérées figure Mohamed Chaalane, le chef du département des Arts plastiques et sous-secrétaire d’Etat au ministère de la Culture. Autre placé en garde à vue, le responsable de l’inventaire qui, selon l’enquête, ne vérifiait même pas la présence des œuvres.

Trois responsables de la sécurité ont aussi été emprisonnés pour avoir abandonné leur poste pour aller prier. C’est en effet à l’heure de la prière de midi que le vol a eu lieu, selon les enquêteurs. Ces derniers indiquent que le voleur a déplacé un canapé sous le tableau pour monter dessus et découper la toile de son cadre. Les enquêteurs ont aussi trouvé des traces de peinture arrachée à la toile qui a vraisemblablement été enroulée ou pliée pour être discrètement sortie.

Le Van Gogh, comme les autres œuvres impressionnistes du musée, devait être envoyé dans les jours avenir à un dépôt sécurisé en prévision du début des travaux de modernisation du musée Mahmoud Khalil. Un musée où caméras et système d’alarme étaient en panne. Autant d’éléments qui poussent les enquêteurs à penser que le ou les voleurs n’étaient pas des professionnels mais des employés du musée.
 

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