D'après les autorités, ce sont des éléments d'al-Qaïda qui auraient constitué le gros des troupes infiltrées dans la ville. Le ministre de la Défense accuse également des «éléments séparatistes» d'avoir participé aux combats engagés vendredi 20 août dans la cité sudiste.
Depuis la réunification des deux Yémen en 1990, la région demeure le foyer d'une contestation animée par une coalition sudiste dont les revendications vont du fédéralisme à la sécession du Sud. Des «hors la loi», selon les autorités.
Et si l'armée yéménite revendique à son actif de très nombreux morts dans les rangs d'al-Qaïda, certains témoins l'accusent de s'être livrée à un bombardement aveugle de la ville sans se soucier des civils.
De son côté, l'un des principaux dirigeants sudistes en exil, l'ancien vice-président du Yémen, Ali Salem al-Baïd, dénonce l'argument de la lutte contre al-Qaïda comme un moyen d'obtenir l'appui international. D'après lui, la campagne militaire en cours aurait surtout pour objectif d'entraîner le mouvement sudiste dans une confrontation armée pour mieux le liquider.