Guinée : la Cour suprême autorise le report du second tour de la présidentielle

En Guinée, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire du pays, autorise la CENI, la Commission électorale nationale à proroger le délai fixé par la loi pour organiser le second tour de l’élection présidentielle. La loi guinéenne stipule que le second tour doit avoir lieu 14 jours après la proclamation officielle des résultats du premier tour qui s’était tenu le 27 juin dernier. Les résultats n’avaient été officialisés que le 20 juillet et le second tour aurait dû se tenir le 4 août.

C’est après une crise de confiance entre la CENI et quelques candidats au premier tour du scrutin présidentiel du 27 juin dernier que cette institution a tenu à faire une mise au point. Mise au point portant sur des accusations de vol de bulletins, de détournement d’urnes et de manipulations de chiffres.

Pour le responsable de la communication de la CENI « tous ceux qui sont entrain de crier à la fraude, au bourrage d’urnes, aujourd’hui c’est une diversion. Tout le monde était satisfait de la CENI. Les observateurs ont admis qu’il y avait quelques erreurs mais ont dit que c’était formidable. Aucun incident n’a été signalé dans les bureaux de vote ».

Pour le second tour, la CENI fait des promesses : « Nous allons organiser un second tour, qui sera de mémoire d’homme, une élection réussie et apaisée, et nous avons les moyens pour cela. Il faut que les Guinéens comprennent que la CENI travaille pour la Guinée. Nous avons eu à rectifier quelques petits disfonctionnements, n’en déplaise à certains. Nous devions faire le second tour le 4 août mais comme nous savions ne pas pouvoir tenir ce délai, nous avons alors écrit à la Cour suprême pour demander une dérogation. Une dérogation qui nous a été accordée ».

« La date du second tour sera fixée par décret du président de la République, sur proposition de la CENI », précise l'ordonnance de la Cour suprême qui ne fixe pas de date limite. 
 

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