D’entrée de jeu, le général Salou Djibo a commencé par baliser le terrain. Une pique directe à ceux qui le critiquent : « Je ne vois pas certaines têtes qui parlent trop à la radio. Aujourd’hui j’ai voulu qu’ils soient là pour parler devant tout le monde. Parce que si on est un homme, on doit parler devant les hommes ! ».
Depuis plus de cinq mois, c’est la première fois que les Nigériens entendent le général Salou Djibo prononcer publiquement le nom de celui qu'il a renversé, mais pas pour lui jeter des fleurs : « Donc, ceux qui crient il faut relâcher Tandja, il faut relâcher Albadé, déjà, ils sont bien traités. Et on ne les relâchera pas. Ils sont là ! Voilà ! Ceux qui demandent qu’on les relâche, on ne les relâche pas ! ».
Intraitable qu’il est sur les questions de crimes économiques, le général Salou Djibo est décidé à casser les œufs : « On ne fait jamais des omelettes sans casser des œufs. Mais si ça nécessite qu’on casse les œufs, on va les casser ! Ça c’est clair ! On a commencé l’assainissement cela fait à peine deux mois, on a presque récupéré près de deux milliards ! ».
Enfin, aux membres du Conseil consultatif, il demande une Constitution consensuelle : « Le plus important, c’est un consensus fort ! Mais c’est à vous de voir comment vous allez faire pour nous faire sortir une Constitution consensuelle. C’est ça le plus important ! ».