Bernard Kouchner est revenu sur le raid de jeudi 22 juillet contre une base d’al-Qaïda. Il a précisé que l’attaque était une opération prévue de longue date par l’armée mauritanienne à laquelle la France s’est greffée dans le cadre de ses accords de coopération et dans l’espoir de retrouver Michel Germaneau. Une tentative de la dernière chance dans laquelle se sont lancés les Français car selon Bernard Kouchner l’absence totale de contact avec les ravisseurs laissait penser que l’otage était presque déjà condamné.
« Le recours à une opération militaire ne veut pas dire que la France ait changé de stratégie et renonce désormais à négocier », a précisé le ministre mais dans ce cas aucun contact n’avait pu être établi avec les ravisseurs. « Je ne sais pas si Germaneau a été assassiné en représailles ou s’il est mort avant », a souligné le chef de la diplomatie française indiquant que le président Abdelaziz penchait pour la seconde théorie.
C’est donc « un message de soutien et de détermination » que le ministre est venu apporter félicitant la Mauritanie pour « ses efforts et ses succès pour la lutte contre le fanatisme ». Il a d’ailleurs annoncé que la France renforcerait sa coopération militaire avec Nouakchott.
S’adressant aux ressortissants français, Bernard Kouchner les a appelé à la plus grande vigilance, se refusant toutefois à être alarmiste. « Il y aura quelques mois, je ne sais pas combien, qui seront nécessairement plus durs, a prévenu le ministre, parce que la détermination de la Mauritanie portera ses fruits, parce que ce pays montrera le chemin aux autres pays », a-t-il ajouté.
Après avoir diné avec le président Abdelaziz, Bernard Kouchner s'est envolé pour Bamako où il rencontrera ce mardi 27 juillet le président Amadou Toumani Touré.