Le 7 juillet a été donné le coup d’envoi de la campagne électorale pour les législatives au Burundi. A deux semaines de ce rendez-vous, personne ne peut dire avec certitude combien de formations politiques vont participer à ce scrutin. « Jusqu’à présent, il y a trois partis politiques prêts... » signale le commissaire chargé de la communication au sein de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) Prosper Ntahorwamiye, pour qui, cette situation « peut changer ».
En réalité, la CENI a décidé de s’adapter à la crise électorale que vit le Burundi depuis les communales du 24 mai. Le retrait de l’opposition a poussé la CENI à changer à plusieurs reprises la date butoir pour le dépôt des candidatures à ces législatives explique Prosper Ntahorwamiye :
« Je crois bien que cela fait la troisième reprise. Les différents partenaires ont conseillé à la CENI de garder la porte ouverte et de voir si le processus peut être le plus inclusif possible. »
D’où aujourd’hui, une certaine confusion avec des partis politiques déjà en campagne alors qu’on prie le ciel pour que d’autres reviennent dans le processus. De quoi donc, accuser la CENI de laxisme, un pas que certains ont déjà franchi selon Prosper Ntahorwamiye :
« Une opinion mal avisée peut le dire, mais tous les gens avisés connaissent le contexte politique danslequel la CENI opère, et dans lequel évolue le processus électoral.. »
Mais la CENI a déjà enregistré avec cette politique un succès à son actif. L’Uprona, le principal parti du Burundi est revenu dans la course.