La présidentielle du 28 juin 2010 au Burundi, point d’orgues d’un marathon électoral qui devait asseoir la paix dans ce pays n’a pas cédé sur ce problème.
Malgré le taux de participation plutôt flatteur, 77%, le retrait de tous les candidats de l’opposition après la contestation de résultats des communales a ôté tout enjeu électoral à un scrutin devenu quasiment un référendum pour ou contre le président sortant, Pierre Nkurunziza. Et ce, d’autant que le pouvoir a interdit toute campagne contre le candidat unique ou a fortement limité les libertés de réunion et d’expression.
Du coup, c’est la vague de violence qui frappe le Burundi depuis plus de deux semaines et qui a fait au moins 12 morts et 70 blessés, qui est désormais au centre des préoccupations.
Malgré le calme qui a prévalu au cours de la présidentielle de lundi dernier, et qui a été salué par tout le monde, les attaques à la grenade et autres assassinats se sont poursuivis faisant craindre le retour de la violence dans ce pays.
Le grand problème, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne a regretté « le manque de volonté de s’engager dans la voie du dialogue » au Burundi.