A la fin de cette discussion mardi soir, tout le monde est resté discret, à commencer par la vice-présidente de la Céni, Marguerite Bukuru : « Le dialogue reprend, donc c’est une bonne chose. Nous avons échangé et nous continuerons d’échanger mais nous sommes réservés à parler aux journalistes de cet échange ».
Mais première évolution constatée à la fin de cette discussion : l’opposition burundaise ne pose plus comme préalable à son retour dans le processus électoral, la destitution de la Céni.
Question : est-ce qu’il y a eu des avancées au cours de cette rencontre ? La réponse, plutôt évasive, du porte-parole de l’ADC (Alliance démocratique pour le changement), Léonard Nyangoma : « Aujourd’hui, nous avons fait un échange, le tout premier échange, autour d’un forfait sur toutes ces questions ».
Hasard du calendrier ou pas, ces discussions ont débuté la veille de l’ouverture officielle de la campagne pour les législatives du 23 juillet au Burundi. Et nouveau signe d’ouverture, la commission électorale s’est dite prête à accueillir l’opposition. « La Céni reste flexible s’il y a une déclaration de candidature de la part de l’ADC et pourra accueillir leur dossier tout en maintenant les délais légaux de cette campagne électorale », assure Marguerite Bukuru.
Mais l’opposition, regroupée au sein de l’ADC, reste inflexible jusqu’ici.