Avec notre envoyé spécial à Accra, Norbert Navarro
Les Etoiles noires, les Blacks Stars en langue locale, brillent de mille feux au firmament du Ghana. Au firmament, mais aussi sur des écrans géants installés en ville à Accra. Sur Oxford Street, quartier d’Osu, le match sera retransmis en direct et en 4X3 au dessus d’un ballon rouge et blanc de trois mètres de diamètre pivotant devant une banque. John sera, tout à l’heure, dans le public.
A la manière de Martin Luther King, ce supporter des Blacks Stars, policier de son état, dit avoir fait un rêve victorieux :« J’ai fait un rêve il y a cinq mois. J’ai rêvé que le Ghana remportait une victoire dans un tournoi. Et qu’à travers cette victoire, le Ghana, vainqueur de ce trophée, était victorieux pour tous les pays africains. Et bien ce rêve est en train de devenir vrai. Nous allons mettre l’Uruguay à terre ».
« Nous allons leur faire mordre la poussière, poursuit-il, comme nous l’avons fait avec les Etats-Unis d’Amérique. Dans tout le pays, on ne parle que de ça, tout le monde rêve de ça ».
Sur Oxford Street, les maillots des Blacks Stars les plus demandés sont ceux de Prince et de Gyan au prix de 35 cedis (monnaie locale), devant celui d’Ayew, 25, et d’Essien, délaissé à 20 cedis. Mais gare à la rupture de stock.