Goodluck Jonathan tient avant tout à rassurer les Nigérians sur la tenue d'élections libres, justes et transparentes en 2011.
En ne se prononcant pas sur sa candidature ou non, il laisse encore planer le doute et renforce la thèse selon laquelle sa désignation comme représentant du parti ne fait pas encore l'unanimite au sein du PDP, un parti en proie à des contradictions internes depuis le décès du président Umaru yar'Adua et la succession de Goodluck Jonathan. Gagner du temps pour affiner les positions semble donc être la posture de l'actuel occupant de la villa Aso Rock d'Abuja.
2011, échéance majeure pour Goodluck Jonathan
Cette sortie médiatique du président intervient la veille de l'ouverture d'un procès capital, celui de l'ancien président du parti, Vincent Ogbulafor, contraint de démissionner pour défendre un vieux dossier de fraude et de corruption du temps où il était encore ministre, sous le président Olusegun Obasanjo en 2001.
La présidentielle de 2011 reste dans tous les cas une échéance majeure pour Goodluck Jonathan. Soit il la conduit avec succès, en arbitre neutre sans se présenter et cela renforcerait son aura politique pour une éventuelle prochaine élection. Soit il se présente, au mépris de la formule de partage du pouvoir par zone géopolitique, et il se prêterait alors à un bras de fer qui ne lui serait sans doute pas favorable, en raison des mouvements antagonistes actuels au sein du PDP.