Lamine Ndiaye: « Il faut se méfier d’une bête blessée »

Même si le Tout Puissant Mazembe semble à l’abri d’une mauvaise surprise après sa victoire 5-0 du match aller à Lubumbashi contre l’Espérance de Tunis, son entraîneur sénégalais Lamine Ndiaye se garde de tout triomphalisme. L’élément psychologique de cette finale retour très tendue ne lui a pas échappé.

de nos envoyés spéciaux à Tunis

Comment avez-vous géré cette période depuis la victoire 5-0 à domicile ?
Ca s’est passé normalement, je dirais. Le plus normalement possible. Vous savez, avec l’euphorie qui régnait à Lubumbashi, on a pris la décision de partir à l’étranger faire la préparation. D’une part pour s’acclimater à la Tunisie où il fait beaucoup plus frais qu’au Congo l’heure actuelle et pour se préparer tranquillement. On est donc parti en Sicile, à une heure d’avion de Tunis, on est resté une semaine et ça s’est très bien passé.

Vous vous êtes préparés comment ?
On a fait de l’entraînement axé sur la récupération. On a fait quand même près de soixante matchs depuis le de début de la saison. On approche de la fin et ce n’est pas toujours le plus facile. Il y a la fatigue, l’usure psychologique et cependant il y a un match capital qu’il faudra bien négocier pour passer de bonnes vacances.

Au niveau de l’effectif, vous n’avez pas de problèmes ?
Non. Le seul qui était blessé est rétabli. Il l’était même au match aller mais je n’ai pas voulu prendre de risque. Il s’agit de Narcisse Ekanga et il opérationnel pour demain normalement.

Cinq-zéro, ce n’est pas facile à gérer pour l’Espérance. Mais pour vous, est-ce que c’est si simple que ça de gérer un avant match avec une telle avance ?
Non. Tout de suite après le match aller, j’ai cherché à remobiliser mes joueurs parce qu’il y eu une euphorie. Pour certains, la Coupe est déjà acquise alors que, en football, on a souvent vu des surprises. Je n’aimerais pas avoir cette surprise-là en ma défaveur. J’ai donc demandé au groupe d’oublier ce qui s’est passé. Cela va être terrible ce qui va se passer ici. Il faut se méfier d’une bête blessée et je pense que c’est le cas de l’Espérance aujourd’hui. Maintenant à nous de faire ce qu’il faut.

Le climat est un peu particulier. Les Tunisiens ont un sentiment d’injustice après le match aller par rapport à l’arbitrage. Est-ce que vous avez une appréhension par rapport à la façon dont les choses peuvent tourner ?
Il y ales autorités du football qui sont là. Sincèrement, nous on est là pour jouer un match de football. Tout ce qui peut se passer à côté ou aux alentours du match, on n’y prête pas attention. Les à-côtés, je laisse ça aux dirigeants et aux responsables qui ont a gérer ce problème.

Vous avez dit en conférence de presse que c’était du 50-50 pour la victoire finale. Vous étiez vraiment sincère ?
Je l’ai dit aux joueurs: il faut faire deux bons matchs pour passer. On a fait un très bon match à l’aller, il nous reste à faire un second très bon match. Dans le football, il y a toujours deux phases : quand on a le ballon et quand on n’a pas le ballon. Quand on a le ballon, on cherche à faire mal à l’adversaire en allant marquer un but. Et quand on ne l’a pas, on fait tout, ensemble, pour récupérer le ballon. On fera les deux. On défendra et on attaquera.

Qui redoutez-vous le plus chez les Tunisiens ?
Ils ont de bonnes individualités mais c’est le collectif qui va réagir. C’est le collectif le responsable de ce naufrage. Donc, c’est ensemble qu’ils vont chercher à réagir. Mais nous, je pense que l’on a ce qu’il faut pour les contrer.

Les cinq buts d’écart, cela reflète la vraie différence de niveau entre les deux équipes ?
Il faut oublier ça. C’est pourquoi je dis: on n’arrive pas en finale en étant un tocard. L’Espérance est une très bonne équipe, avec de très bons joueurs mais ce jour-là, on était meilleurs. Il faut le reconnaître. Quand l’adversaire est meilleur, il faut le reconnaître. C’est un nouveau match qui commence, ils vont essayer de redorer leur blason. C’est à nous de tout faire pour nous en sortir le mieux possible.

Quel score à la mi-temps vous rendrait très inquiet ?
Zéro-zéro (rire).

 

 

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