« C’est une grande désillusion. On avait beaucoup d’espoir. Le match de ce soir témoigne qu’on avait raison d’en avoir, même si c’est vrai qu’on a manqué d’efficacité. On n’a pas su concrétiser nos bonnes périodes. C’est l’efficacité devant le but qui a fait la différence. On a eu énormément de frappes et d’occasions très nettes. On a manqué de réussite, on tape sur le poteau. Ce soir, on a mis sur le terrain ce qu’on pouvait mettre. On a été un petit peu maladroit dans la finition mais on a été généreux. L’équipe avait une âme, avait de l’envie et a montré de belles choses même si on est éliminé. Cela ne suffit pas à me consoler mais c’est vrai quand même.
« Je ne veux pas pointer du doigt un joueur [Benoît Assou-Ekotto, dont la responsabilité est engagée sur un but, ndlr]. Je suis solidaire de mes joueurs. Je les protège et je les protégerai. Benoît est venu en sélection alors qu’à un moment donné il ne voulait plus venir. Je suis content de l’avoir avec moi, c’est un très bon joueur. »
« Je ne démissionnerai pas »
« Je vais rentrer avec des regrets parce que ce soir on est éliminé, mais aussi parce qu’on a perdu contre le Japon sans être bon. Mais c’est dur de faire le jeu contre les Japonais. On a vu aujourd’hui que les Néerlandais avaient souffert d’à peu près les mêmes difficultés.
« Je ne démissionnerai pas. Je tente de travailler pour le bien de la sélection nationale du Cameroun. Je ne redoute pas le retour au Cameroun, je suis simplement très triste pour le peuple camerounais. On est éliminé de la Coupe du monde, c’est vrai, mais on est venu à la Coupe du monde et on a essayé de faire le maximum. J’ai essayé de bâtir un groupe équilibré, avec des jeunes et des anciens, et de trouver de l’harmonie. J’accepte les critiques mais j’ai vraiment réfléchi pour le bien de la sélection.
« Contre les Pays-Bas, je veux que l’on défende au maximum les couleurs du pays, que l’on donne le maximum, sans doute avec un effectif différent. Je veux que l’on joue pour l’honneur, et l’honneur, ça compte. »
Propos recueillis par Jean Damien Lesay, envoyé spécial à Pretoria.