►Des débordements à Paris
Alors que des milliers de personnes défilaient dans le calme à Paris, des incidents ont éclaté pendant le parcours. Des jeunes cagoulés, casqués, ont lancé des projectiles -- cartons récupérés aux ordures, bouteilles notamment -- sur les forces de l'ordre, en criant « Tout le monde déteste la police ». Les CRS ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène.
Dans un tweet, la préfecture de police a annoncé « jets de projectiles sur les forces de l'ordre par un groupe de 300 individus violents sur Crozatier » , une rue donnant sur le boulevard Diderot, sur le parcours de la manifestation.
►La CGT dénonce «le peu de moyens» pour sécuriser les défilés
« Malgré la répression accrue visant essentiellement les militants, et le peu de moyens mis en place par les pouvoirs publics pour sécuriser les manifestations, (de) multiples et différentes initiatives ont été organisées pour célébrer cette journée dédiée aux droits des travailleurs du monde entier », a déclaré la CGT dans un communiqué.
►FO et CGT côte à côte
D'ordinaire, FO, ne participe pas au défilé du 1er mai, lui préférant un hommage au mur des fédérés à Paris, symbole de la lutte ouvrière. Cela faisait neuf ans que la CGT et FO n'avaient pas participé ensemble au défilé du 1er mai : il a donc fallu un évènement de taille pour que le syndicat déroge à sa tradition, la mobilisation contre le projet de loi de la ministre du Travail Myriam El Khomri.
Unis par cette revendication, pour la première fois depuis 2009, les secrétaires généraux de la CGT, Philippe Martinez, et de FO, Jean-Claude Mailly, ont conduit la manifestation à Paris, aux côtés des responsables de la FSU, syndicat d'enseignants, de Solidaires, et des étudiants de l'Unef, entre la place de la Bastille et la place de la Nation.
La loi El Khomri arrive devant les députés, à l'Assemblée nationale ce mardi 3 mai aussi les syndicats contestataires saisissent l'opportunité du défilé du 1er mai pour réunir leurs troupes et tenter de faire la démonstration que l'opposition à ce texte est vive et importante.
Les syndicats réformistes comme la CFDT, l'UNSA et la CGC ont préféré au cortège une série de débats sur le projet de la loi Travail. Une fois encore les syndicats français resteront divisés. La divergence de fonds entre les contestataires et les réformistes s'est exacerbée autour de la loi Travail. Chacun accusant l'autre soit de compromission, soit de contestation systématique.
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