Il n’est pas question de revivre l’apparition fracassante de Jean-Marie Le Pen ou le happening des Femen de l’an dernier. La présidente du Front national abandonne l’habituel défilé dans le quartier de l’Opéra.
Officiellement, le FN avance des raisons de sécurité face aux menaces du groupe Etat Islamique. Devant 2 500 personnes réunies pour un « banquet populaire patriote » dans le nord-est de Paris, Marine Le Pen défendra une « France apaisée », son nouveau slogan.
Autre changement : elle déposera une gerbe au pied de la statue de Jeanne d’Arc, mais pas celle de la place des Pyramides, lieu de rendez-vous habituel du parti d’extrême droite et où Jean-Marie Le Pen sera lui bien présent.
En gardien du temple, il appelle les déçus de Marine Le Pen à le suivre.
Mais combien seront-ils autour de lui ce dimanche matin ? Son entourage espère au moins un millier de personnes. Le fondateur du parti âgé de 87 ans comptera ses soutiens dans ce qui ressemble à un baroud d’honneur.
Mais gare aux militants et aux élus qui tenteraient de faire la navette entre le père et la fille : des espions envoyés par Marine Le Pen seraient chargés de les dénoncer avant une possible exclusion. Ce 1er mai à distance marque une nouvelle étape de la dédiabolisation entreprise par Marine Le Pen face à une vieille garde devenue indésirable.