Le Pen et Wilders échouent à former un groupe au Parlement européen

C'était un de ses grands objectifs de Marine Le Pen : la constitution d'un groupe au Parlement européen pour pouvoir peser dans l'Hémicycle. Elle n'y est pas parvenue. La présidente du Front national n'a pas réussi à rassembler assez de partis eurosceptiques pour former un groupe, a affirmé lundi soir son allié néerlandais Geert Wilders.

« Nous n'avons malheureusement pas réussi à former une fraction au Parlement
européen avec six autres partis
 », a déclaré Geert Wilders, leader du PVV (Parti pour la liberté) cité par l'agence de presse néerlandaise ANP.

Le 24 juin c'était la date butoir pour la constitution des nouveaux groupes au Parlement européen, qui doit commencer ses travaux au mois de juillet. Les tractations se sont prolongées jusqu'à la dernière minute. En effet, au moins 25 députés (sur un total de 751) représentant au moins sept pays sont requis pour former un groupe parlementaire. Une manière d'avoir une plus grande visibilité mais aussi de bénéficier de subventions.

Le parti de Mme Le Pen avait envisagé une association avec le parti europhobe polonais Congrès de la nouvelle droite (KNP), qui compte quatre élus et qui est dirigé par Janusz Korwin-Mikke, 72 ans, monarchiste et ultra-libéral. Geert Wilders, l'allié néerlandais de Marine Le Pen, ne voyait pas d'un bon oeil la cohabitation avec ce parti. 

« Le PVV a vraiment envie de former une fraction, mais pas à n'importe que prix », a expliqué Geert Wilders. 

Impact limité

Privé de groupe, le FN aura en tout cas un impact politique nettement plus limité à Strasbourg. Il ne touchera pas les quelque 3 millions d'euros de subventions auxquels il aurait pu prétendre avec ses alliés, et n'obtiendra pas certains postes plus importants, plus influents. Le Parlement européen reste néanmoins une belle tribune pour la dirigeante d’extrême droite.

On retiendra également ce pied de nez de l'Histoire : l’Ukip anglais, le rival eurosceptique du Front national, à quant à lui réussi à former son propre groupe… grâce à la Française Joelle Bergeron, une ex du FN virée après sa prise de position en faveur du droit de vote des étrangers.
 

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