Avec notre bureau à Bruxelles
Avec 48 euro-députés de sept pays différents, Nigel Farage a le premier réussi le pari de constituer un groupe résolument eurosceptique, voire carrément europhobe. Il fallait rassembler au minimum 25 députés : le compte y était déjà largement en additionnant les 24 délégués du Ukip, le parti pour l'indépendance du Royaume-Uni, et les 17 du Mouvement Cinq étoiles italien.
Il fallait aussi rassembler des partis de sept Etats membres de l'UE. C'est désormais chose faite, même si quelques délégations nationales sont très réduites, comme l'unique député letton de l'Union des Verts et des Paysans ou celui du parti tchèque des Citoyens libres.
Nigel Farage a par ailleurs réussi en partie à reformer son groupe sur le dos du Front national. Outre Joëlle Bergeron, eurodéputée de l'Ouest, le groupe EFD (Europe des libertés et de la démocratie) comptera aussi dans ses rangs deux députés du parti lituanien Ordre et Justice (TT), et deux députés du Parti des démocrates suédois. Ils étaient pourtant considérés par les observateurs comme des alliés potentiels du FN et du PVV néerlandais.