Pour consolider la suppression de l’esclavage intervenue en 1848, le rachat de captifs permet également de recruter ces premiers tirailleurs auquel le général Faidherbe donne un statut officiel.
Commencé au Sénégal, le recrutement des tirailleurs s’étend rapidement à tous les territoires conquis par la France. Les soldats recrutés en Afrique et à Madagascar sont appelés initialement en fonction de leur région d’origine : tirailleurs sénégalais, haoussas, gabonais, malgaches, somalis… Par la suite, on utilise pendant quelques années l’expression « tirailleurs coloniaux ».
Dans la pratique, c’est l’appellation générique « tirailleurs sénégalais » qui s’impose à tous, le Sénégal étant le premier pays ayant fourni des soldats à l’initiative de Faidherbe. Quant au terme tirailleur, désignant à l’origine un combattant doté d’une certaine liberté de manœuvre qui tire en dehors du rang, il s’applique indifféremment à des soldats servant comme fantassins, cavaliers, artilleurs, ou même encore comme conducteurs, infirmiers, ouvriers des bataillons d’étape…