Les bataillons de tirailleurs servent ensuite au Maroc et en Tunisie, deux protectorats en marche vers leur indépendance. Jugés d’une fidélité à toute épreuve, les tirailleurs sont souvent utilisés comme forces de maintien de l’ordre.
En 1955, 21 630 soldats noirs stationnent en Afrique occidentale française (AOF) dont 3 860, rentrés d’Indochine, sont en congé de fin de campagne. Pour réduire ces effectifs trop élevés et pour encourager les soldats à retourner à la vie civile, de nombreux cours de formation professionnelle leur sont donnés.
Conséquence de l’insurrection de novembre 1954, les opérations de «maintien de l’ordre» en Algérie exigent de nombreuses troupes pour quadriller le terrain. Huit régiments de tirailleurs africains, un groupe saharien, des unités d’artillerie et des services, plus de 15 000 hommes se retrouvent à nouveau engagés dans une véritable guerre.
En 1956, au sein des 6e RTS et 23e RIC, ils prennent part à l’expédition de Suez en Égypte.
En 1958, les unités de tirailleurs changent d’appellation comme les troupes coloniales et deviennent régiments d’infanterie de marine, régiments interarmes d’outre-mer ou bataillons autonomes. De nombreux Africains servent également dans les unités d’artillerie, mais aussi au sein de régiments de parachutistes.