Contenus haineux: Facebook va collaborer avec la justice française

Facebook fournira dorénavant à la justice française l'adresse IP des auteurs de propos haineux sur internet. Une demande que le gouvernement formulait depuis longtemps.

Publications à caractère homophobe, raciste ou antisémite... Désormais Facebook a promis de fournir directement à la justice française des informations pour identifier les internautes diffusant des contenus haineux. Concrètement, le réseau social s’est engagé à fournir les adresses IP – permettant d’identifier et de localiser l’ordinateur utilisé par un internaute – que lui demandera la justice française.

Une mesure qui doit aider à « mettre un terme au déferlement de haine à laquelle on assiste sur internet », souligne le secrétaire d'État au Numérique. Jusqu’à présent, rappelle Cédric O, « Facebook ne donnait les identifications que pour les contenus de terrorisme et de pédopornographie. Il ne le faisait pas pour les contenus de haine en ligne ».

Le géant américain est engagé depuis l'année dernière dans une collaboration avec le gouvernement français pour mieux prévenir la diffusion de contenus haineux sur internet. Et son président Mark Zuckerberg a rencontré à plusieurs reprises le président Emmanuel Macron pour en discuter.

« La justice va pouvoir fonctionner efficacement dorénavant », se félicite Cédric O. Plus besoin dorénavant de passer par une longue procédure judiciaire transatlantique pour obtenir ce type d’information et punir les auteurs.


Suicide d'une collégienne victime de harcèlement

Une jeune adolescente de 11 ans a mis fin à ses jours, vendredi soir, au domicile familial d’Herblay, dans le Val-d’Oise. La fillette s’est pendue à un foulard qu’elle avait accroché à son lit. Transportée en urgence à l’hôpital Robert-Debré, à Paris, elle est décédée dans la nuit. Selon sa famille, l’adolescente était victime de harcèlement scolaire. Ses parents avaient déposé plainte en février dernier, puis avaient changé leur fille d’établissement en mars. Mais les harceleurs de son ancien établissement continuaient de s’en prendre à elle via les réseaux sociaux. 

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