Au Brésil, le #FIFAGATE résonne bruyamment

Au Brésil, l’actualité fait bruisser la toile, avec l’explosion du scandale de corruption de la Fifa. Près de 150 millions de dollars détournés sur les vingt dernières années ! Sept hauts responsables de la Fifa, dont son vice-président ont été arrêtés par la police suisse à Zurich, à la demande de la justice américaine, qui enquête sur ce vaste réseau de corruption. Parmi les hauts responsables arrêtés, un Brésilien...

Depuis hier au Brésil, pays du football, les réseaux sociaux s’en donne à cœur joie ! Le scandale se trouvait dès la mi journée parmi les trois premiers sujets commentés sur Twitter, les trending topics avec le Hashtag : #FIFAGATE. A lire les commentaires, on dirait presque que les Brésiliens ne sont pas surpris de l’ampleur de ce scandale. Ils en parlent en tout cas avec humour. Une photo circule, on y voit la peluche Fuleco, la mascotte officielle de la coupe du monde de 2014, le cou entouré autour d’une corde se balançant les pieds dans le vide avec ce commentaire : « dernière nouvelle du Brésil, déshonoré, Fuleco s’est pendu. » Une autre reprise sur Facebook notamment avec la même mascotte de dos, sur une moto et une courte légende : « après l’arrestation des dirigeants de la FIFA, Fuleco vient d’être aperçu en train de fuir la police! »

La Coupe du monde de la corruption

Et un peu partout circule ce slogan qui sur le point de devenir célèbre ici : a copa do mundo da fraude, la coupe du monde de la corruption. Ce sont les mots du procureur général américain pour évoquer le scandale de la Fifa. Les Brésiliens, organisateurs du dernier mondial de foot, se l’ont déjà approprié !

La Coupe du monde, un gouffre financier pour le pays

Des soupçons très forts pèsent sur l’attribution de la Coupe du monde au Brésil et sur les montants détournés. C’est bien cela qui rend les Brésiliens parfois amers dans leurs commentaires sur les réseaux sociaux. La Coupe du monde au Brésil a rapporté 5,7 milliards de dollars en 2014 à la Fifa. Mais ce fut un gouffre financier pour le pays et aujourd’hui des Brésiliens apparaissent sur la liste des suspects, comme José Maria Marin, ancien dirigeant de la confédération de foot brésilienne. Arrêté hier en Suisse, et menacé d’extradition vers les États-Unis. José Maria Marin a, au Brésil, la réputation d’avoir toujours réussi à être à la bonne place au bon moment. Cette fois, la justice américaine prouve le contraire, assène un internaute brésilien sur Twitter. José Maria Marin avait pris la tête de la Confédération brésilienne de football, après que son historique dirigeant, Joao Havelange ait été contraint de laisser son siège, poursuivi par plusieurs accusations de corruption.

40 millions de dollars de pots de vins

Cette affaire ressemble en fait à une boite de pandore. Les accusations qui en sortent viennent un peu plus ternir la réputation du football brésilien. Déjà l’enquête de la justice américaine révèle par exemple que José Maria Marin, arrêté hier en suisse, aurait reçu 2 millions de reais de pots de vin, soit plus de 600 000 euros, par an de plusieurs sponsors lorsqu’il était à la tête de la confédération brésilienne de football. Et encore une autre accusation portée par la justice américaine à l’encontre de la marque Nike cette fois. Qui aurait déboursé 40 millions de dollars de pots de vins, déposé en suisse pour devenir le sponsor officiel de la sélection brésilienne. Le #FIFAGATE comme l’on surnommé les internautes, est encore loin d’avoir révélé tous ses secrets.

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