Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Pour la Russie, l'essentiel est que le choix du pays hôte pour la Coupe du monde 2018 ne soit pas remis en cause. Chacun n'a donc voulu entendre que les propos du porte-parole de la Fifa affirmant que cette affaire ne constituait pas un motif pour changer de pays hôte. Un point de vue répété par le ministre russe des Sports, Vitaly Moutko.
D'après le journal britannique Guardian, ce dernier fait partie des dix membres du conseil exécutif de la Fifa que les autorités suisses souhaitent entendre. Le ministre a nié : « Personne ne m'a convoqué nulle part. Mais si cela devait arriver, je répondrai volontiers à la convocation car je n'ai rien à cacher. Nous avons gagné de façon honnête », a répété le ministre, qui vient justement d'arriver en Suisse pour assister à l'élection du patron de la Fifa.
Le porte-parole du Kremlin a refusé de commenter l'affaire. Quant au ministère des Affaires étrangères, il a publié un communiqué virulent contre les Etats-Unis, accusés d'appliquer une nouvelle fois, illégalement, la loi américaine hors du territoire américain. Moscou appelle Washington à y mettre fin et à suivre les procédures juridiques internationales, généralement admises.