Quand les sites internet d’aéroports internationaux «s’amusent»

Un embarquement pour l'humour, c’est ce que nous proposent les sites internet d'aéroports de grandes capitales africaines : Bamako, Niamey ou encore Ouagadougou. En effet, entre les informations les plus sérieuses, se cachent d’autres renseignements qui le sont moins. Des renseignements eux aussi très justes mais écrits avec un humour absolument décapant.

Page « Formalités », chapitre « santé », aéroport de Ouagadougou. « La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire pour tous les visiteurs. Trois ou quatre personnes sont touchées tous les 4 ou 5 ans par la maladie mais il est important de contribuer aux bénéfices du fabricant de vaccins Sanofi-Pasteur ». Autre perle et non des moindres au chapitre « Stupéfiants » du site de l’aéroport international de Dakar : « Un sévère contrôle est effectué par les officiers de police ». Jusque-là rien d’étrange. C’est ensuite que ça se gâte : « Des fouilles anales peuvent être réalisées de manière aléatoire sur des voyageurs aux profils atypiques, y compris sur des hommes "enceints". »

Info ou intox ?

Sur la Toile, certains affirment que ces sites sont tout simplement des faux. Si c’est le cas, nulle trace alors des « vrais » sites... C’est la même et unique plateforme qui gère les sites internet de ces aéroports. L’administrateur, injoignable malheureusement, a réussi à rendre cette plateforme extrêmement drôle, à en faire pâlir les humoristes ! De l’humour noir et bien plus… pour glisser des considérations politiques, sociales ou tout simplement pour dénoncer la corruption ! Dans la rubrique « Conditions d’entrée au Sénégal », les autorités préviennent qu’« un passager n'ayant aucun papier d'identité sénégalais, qu'il soit noir, qu’il parle une langue nationale ou qu’il soit cousin avec un bagagiste de l'aéroport, reste un passager étranger et à ce titre doit être muni d'un visa » !

Le site de l'aéroport de Ouagadougou s'inquiète aussi pour les victimes des arnaques en ligne qui téléphonent au standard pour demander des nouvelles de passagers fictifs. Dans un communiqué, les naïfs se font tancer : « Sachez que toute somme envoyée est définitivement perdue car la police burkinabè a d'autres chats à fouetter que de porter assistance à des andouilles qui auraient mieux fait de chercher l'amour le dimanche à l'église ou au rayon surgelés de leur grande surface plutôt que sur Facebook ou sur des sites de rencontre ». Et de conclure : « Sachez que l'amour se trouve le plus souvent à côté de chez soi, chez le simple voisin de palier, qui n'a pas une tête d'aventurier américain mais qui a le mérite d'exister en vrai ». De quoi redescendre sur terre...

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