Les fans Brésiliens n’y croyaient plus, mais Coupe du Monde 2014 et JO 2016 obligent, à partir de ce samedi le premier Apple Store du pays ouvre ses portes. Le magasin d’un étage est divisé en deux parties, où les clients pourront tester et acheter les quelques 140 produits disponibles. « On est très heureux d’ouvrir notre premier magasin au Brésil, un marché de plus en plus important pour la marque », a déclaré le vice-président d’Apple, Peter Opperheimer au journal O Globo. L’évènement promet d’attirer des passionnés de tout le pays. Parmi eux, des centaines se sont déjà donné rendez-vous sur place, sur les réseaux sociaux, et on s’attend à une foule ce vendredi.
« Nous n’avons même pas Siri en portugais, j’attends que tout change à partir de maintenant »
« Je ne raterais ça pour rien au monde. Si je prends un avion pour aller aux États Unis ou au Canada et participer à un lancement, être présent à l’inauguration d’un Apple Store dans mon propre pays, c’est la moindre de choses », a lancé le chef d’entreprise Breno Masi, l’un des plus grands connaisseurs de la marque au Brésil. Il se dit prêt à faire la queue devant le centre commercial et à y passer la nuit de vendredi pour être l’un des premiers clients. Pour l’instant, un panneau couvre la façade de 30m de longueur du magasin, le 423e de la marque dans le monde et le premier en Amérique Latine. Son ouverture, d’ailleurs, représente un tournant dans la stratégie internationale d’Apple. En 2010, Steve Jobs avait refusé une proposition de la mairie de Rio, qui souhaitait installer un Apple Store dans la ville. L’ancien patron de la marque à la pomme avait justifié sa décision, rapporte la presse brésilienne, par la politique fiscale « abusive » du gouvernement brésilien. Selon lui, les taxes excessives représentaient un obstacle pour les investisseurs, surtout des entreprises de technologie.
Cette information n’a jamais été confirmée ou niée par Apple, mais la réalité est qu’il aurait fallu quelques années pour que ce projet se concrétise. « Le Brésil est un pays compliqué, à commencer par notre politique d’importation. Sans compter la logistique. Tout cela a fait fuir Apple, mais maintenant le pays est un marché suffisamment important pour que la marque affronte ces difficultés », explique M. Masi, lui même patron d’une start-up brésilienne. Il espère que l’ouverture du magasin rendra les produits Apple plus accessibles aux Brésiliens. Aujourd’hui, les nouveaux lancements arrivent parfois avec six mois de retard, et se procurer un iPhone dernier cri s’avère un véritable parcours du combattant. « Nous n’avons même pas Siri en portugais, j’attends que tout change à partir de maintenant », conclut-il.