Il y a un an, les tricolores pensaient faire un match facile face au Japon (23-23). Mais ils avaient été dominés par la 11e nation mondiale à l’époque après une série de huit matches sans victoire.
« J’ose espérer que, après tout ce que l’on a traversé, on ne va pas prendre ce match à la légère », disait le capitaine de l’équipe de France Guilhem Guirado, à la veille de cette dernière confrontation de la tournée d'automne face aux Fidji. Depuis 2007, les Bleus n’ont gagné qu’une seule fois le dernier match de l’année : en 2012 contre les Samoa.
Un Stade de France qui sonne creux
Ce samedi soir, les hommes de Jacques Brunel devaient aussi combler le vide du Stade de France avec plus de la moitié des tribunes vides… A peine 42 000 personnes avaient fait le déplacement. L'enceinte du nord de Paris peut accueillir jusqu'à 80 000 spectateurs, comme ce fut le cas lors du match du Tournoi des six nations 2010 - année du titre français dans l'épreuve - contre l'Angleterre.
Et ce n’est pas le début de match compliqué pour les Bleus qui fera regretter à certains de ne pas avoir eu l’envie de se retrouver un samedi soir au Stade de France. Les Bleus, battus par l'Afrique du Sud (29-26) puis vainqueurs de l'Argentine (28-13) cet automne, ont seulement pris l'avantage en toute fin de première période, grâce au deuxième essai du capitaine Guilhem Guirado (25, 40+5). Les Fidjiens ont également inscrit deux essais, par Semi Radradra (20, 0-7) et Josua Tuisova (31, 7-12).
A la pause, le XV de France, très brouillon, menait d'une courte tête à la mi-temps (14-12). Mais la maladresse du XV de France aura été criante. « Ils ont été plus vifs, plus rapides que nous », a commenté Jacques Brunel sur France 2 avant le début de la deuxième période sans oublier de pointer une défense française très poreuse. En seconde période, les Bleus étaient loin de retrouver le French flair qui les a longtemps caractérisés.
Après la victoire face à l'Argentine il y a une semaine, les Bleus auraient dû surfer sur la vague. Et sans les deux essais refusés aux Fidjiens, la facture auraient pu être encobre plus salée. « Nous n'avons pas su être à la hauteur. Il faut encore une fois une remise en question : l'engagement et la préparation de chacun », a lâché Jacques Brunel en fin de rencontre alors que Mathieu Bastareaud disait avoir « honte de cette prestation ».