La Russie ne verra aucun de ses représentants fouler la piste d’athlétisme du Stade olympique de Rio. Les athlètes russes, exclus collectivement des épreuves d’athlétisme par l’IAAF suite aux accusations de dopage organisé mis en place par l’Etat russe et confirmé par le rapport McLaren, n’ont pas obtenu gain de cause lors de leur appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
La décision de l'IAAF validée
Pour motiver sa décision, le TAS a déclaré que « le jury du Tribunal arbitral du sport a confirmé la validité de la décision de l’IAAF selon laquelle des athlètes dont la fédération nationale est suspendue sont inéligibles aux compétitions organisées sous l’égide de l’IAAF », comme c’est le cas pour les épreuves olympiques d’athlétisme.
Alors que le président de l’IAAF, Sebastian Coe, remercie le TAS pour son soutien dans la lutte contre le dopage, le ministre des Sports russe, Vitali Moutko, a quant à lui dénoncé une décision « politique et sans fondement juridique ».
Un décision qui pourrait peser lourd
Pour l’instant seul l’athlétisme russe est concerné par ce verdict du TAS. Cela pourrait toutefois peser lourd dans la balance quant à la décision à venir du Comité international olympique (CIO) concernant les sportifs russes issus d’autres disciplines qui, d’après le rapport McLaren, auraient elles aussi été concernées par ce dopage d’Etat.
Le CIO, qui ne souhaitait pas s’engager dans une bataille juridique, a préféré attendre la position du TAS avant de décider d’une exclusion collective de la délégation russe des JO de Rio ou d’une sélection au cas par cas. Avec ce verdict sans concession du Tribunal arbitral du sport, le CIO pourrait être incité à suivre l’exemple en excluant la Russie des Jeux, ce qui serait une première depuis l'exclusion de l'Afghanistan des JO des Sydney en 2000. Le comité exécutif de l'instance olympique a annoncé qu'il se réunirait dimanche. Les sportifs russes seront donc tous bientôt fixés.