Le Brésil à 100 jours d'accueillir ses premiers Jeux olympiques

Le Brésil se prépare à accueillir, du 5 au 21 août prochain, les premières olympiades organisées sur le sol sud-américain.

Les Jeux olympiques, c'est l’aboutissement de quatre ans de préparation pour les meilleurs athlètes de la planète. 10 500 sportifs de 206 pays prendront part à ces premiers Jeux organisés en terre sud-américaine. 17 jours de compétitions, 306 épreuves avec remises de médailles sur 32 sites olympiques répartis en 4 zones géographiques : Copacabana, Maracana, Barra et Deodoro. 32 sites pour 42 sports dont deux quasi-nouveautés : le rugby d'abord fait son retour après 80 ans d'absence - mais du rugby à 7 choisi pour sa fluidité et son spectacle. Le golf réapparaît lui aussi. Absent depuis 1904, il proposera un tournoi sur quatre jours.

Si actuellement l'actualité brésilienne, avec la possible destitution de la présidente Dilma Roussef, inquiète le Comité d'organisation olympique (CIO), ce n'est pas son unique souci, comme nous l'a confirmé Denis Masseglia, le président du comité national olympique et sportif français, au cours d'un entretien à la Maison de la RATP mardi 26 avril. Il le reconnaît : les transports sur place posent encore problème et notamment le nouveau métro.

« On n’est pas sûr que la ligne de métro, qui est essentielle à la gestion du flux des spectateurs, sera prête, prévient-il. J’espère, en tout cas, que ce que l’on nous a promis, c’est-à-dire qu’elle sera prête pour les personnes accréditées et titulaires de billets sera effectivement la réalité parce qu’on en a fort besoin. Après, c’est évident, les incertitudes politiques et les incertitudes que vit le pays sont autant de paramètres qui peuvent influer sur la sérénité. Mais, pour être rendu au Brésil il y a une dizaine de jours, je peux quand même témoigner que les Brésiliens ont confiance et envie d’être à la hauteur de l’évènement et feront tout pour que cela soit le cas. »

Quelles stars seront au rendez-vous ?

Les JO devraient donc bien avoir lieu, mais on ne connaît pas en revanche toutes les têtes d'affiche de cette 28e édition. On sait déjà qu'en football, Neymar promènera bien ses crampons à Rio, et tout le Brésil n'attend que lui, ou presque. Enorme attente également autour d'Usain Bolt : six médailles d'or sur six possibles déjà pour le Jamaïcain depuis 2008. Bolt deviendra peut-être le premier sprinteur à s'offrir trois fois l'or olympique consécutivement sur 100m, dont la finale restera sûrement comme le moment le plus mémorable à Rio 2016 avec, probablement, les courses de l'homme aux 18 médailles d'or depuis Sydney 2000, record historique, Michael Phelps. Il faudra pour le nageur passer toutefois par les sélections américaines fin juin.

D’ailleurs, plusieurs sports ne connaissent pas encore tous leurs représentants aux Jeux. C'est le cas de la boxe, de l'athlétisme, ou encore du basket-ball. Ce qui laisse l'incertitude planer quant à la participation de la star française Tony Parker à ces Jeux.

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Il reste aussi une interrogation du côté de la délégation française : on ne sait pas encore qui sera porte-drapeau. L'attente durera jusqu'au mois de juillet, quand un vote désignera le ou la porte-drapeau tricolore. Un nouveau mode de désignation voulu par le président Masseglia. Le CNOSF organise d'ailleurs ce mercredi 27 avril un évènement spécial pour dévoiler la liste des athlètes, deux par fédération, un homme et une femme, qui participeront à l'élection. Le champion olympique en titre du 50m nage libre Florent Manaudou ne sera pas porte-drapeau, a confirmé Denis Masseglia. Son entrée en lice à Rio est trop proche de la cérémonie d'ouverture. En revanche, le champion olympique de Judo Teddy Riner est lui candidat. Il l'a confirmé ce mercredi matin dans une interview accordée au journal L'Equipe.

Préparation en Outre-mer ?

Enfin, une fois que l'ensemble de la délégation française sera connue, chaque fédération pourra si elle le souhaite se rapprocher du Brésil pour mieux s'acclimater. C'est ce que nous a assuré le secrétaire d'Etat chargé des Sports, Thierry Braillard. « Cela dépend des directeurs techniques nationaux et de la préparation olympique, mais nous, en tout cas, mettons tout en œuvre pour que la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe puissent accueillir des équipes qui voudraient se préparer en base arrière avant de se rendre à Rio pour le début des Jeux », explique-t-il.

A noter enfin que RFI sera aussi au plus près des athlètes du 5 au 21 août prochain aux Jeux olympiques de Rio pour offrir aux auditeurs sur ses antennes et sur Internet, la plus belle couverture possible de cet évènement planétaire très attendu.

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