Le "classique" du rugby n'a pas livré de surprise. La première demi-finale du Mondial 2015 entre la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud aura cependant répondu à toutes les attentes. Richie McCaw avait promis un match « brutal », une rencontre « à la vie à la mort » alors que les observateurs prédisait une demie « à l'odeur de soufre et de sang ». Et c'est ce qu'il s'est passé.
Dans un match tendu et disputé jusqu'au bout, les All Blacks ont dominé les Springboks. Comme lors de leurs sept dernières confrontations. Et les champions du monde en titre iront donc à Twickenham pour défendre leur couronne le 31 octobre, en finale, contre le vainqueur de l'autre demi-finale, entre l'Australie et l'Argentine.
Sur le fil
Dominés en mêlée fermée et dans le jeu au sol, rebondissant avec constance sur la défense adverse, les hommes de Steve Hansen peuvent rêver de devenir la première nation à remporter trois fois le Mondial. Pour en arriver là, les Blacks ont prouvé qu'ils savaient jouer au rugby. Plus que lors de la démonstration face à la France en quarts de finale (62-13), qui a surtout démontré que les Bleus n'avaient pas le niveau. Car les Néo-Zélandais étaient menés à la pause (12-7) par une équipe sud-africaine accrocheuse. Bien organisés en défense, solides et rugueux, les Boks ont fait douter ces Blacks pendant 40 minutes.
Le temps pour les coéquipiers de Julian Savea, pour une fois muet, de valider leur domination. Jerome Kaino (6e) et Beauden Barrett (52e) ont franchi la ligne pour répondre à l'efficacité au pied du buteur sud-africain de Handré Pollard (cinq pénalités) et Patrick Lambie (une pénalité). Si l'Afrique du Sud est rarement parvenue à porter le danger dans le camp adverse, elle a tout de même fait douter les All Blacks, très indisciplinés, jusqu'au bout grâce à sa solidité.