« Ce qu'apportent les "vieux", quand ils sont en forme et ils le sont, c'est l'expérience, raconte le sélectionneur néo-zélandais Steve Hansen, en parlant entre autres de Dan Carter. Et ça, ça ne s'achète pas. Quand vous êtes sous pression, vous avez besoin de joueurs capables de la supporter (...) Ils ont connu des matches que d'autres n'ont pas connus ». Difficile de faire plus bel éloge en parlant de son protégé.
Meilleur joueur du monde en 2005 et 2012, l'ancien joueur de l'Union sportive arlequins perpignanais est comparé à Zidane ou Maradona par les fans du ballon ovale. Carter, ouvreur complet, est détenteur du record mondial des points en match international (1 552, soit 14,2 de moyenne par match). Dan Carter a une incroyable constance face aux perches. Dans cet exercice, il fait partie, avec l’Anglais Jonny Wilkinson et le Sud-Africain Percy Montgomery, des trois joueurs les plus précis de l’histoire du rugby. Mais il est aussi un formidable attaquant, capable d’aller jouer près des avants adverses avec ses capacités athlétiques impressionnantes. Sa formation de trois-quarts centre lui offre une large palette de possibilités.
« Les Français sont très imprévisibles »
Dan Carter voudrait participer pleinement au succès des All Blacks si la Nouvelle-Zélande va au bout de ce Mondial. En effet, le titre de 2011 ne fut pas complètement le sien. Une blessure l'avait obligé à déclarer forfait pour la suite de la Coupe du monde quelques heures après avoir été nommé capitaine pour la première fois, pour un match de poules contre le Canada. Sans parler de 2007 où les Bleus avaient sorti la Nouvelle-Zélande en quarts de finale (18-20) au Millennium de Cardiff. Mais selon Dan Carter, cela « ne hante pas » les All Blacks avant cette septième rencontre en Coupe du monde.
Dan Carter se préoccupe davantage de la possible revanche que voudront prendre les Français, battus d'un cheveu (7-8) en finale par les All Blacks en Nouvelle-Zélande il y a quatre ans. « Les Français sont très imprévisibles, et la forme du moment ne veut pas dire grand-chose avec eux: ils peuvent être mauvais une semaine et exceptionnels la suivante. De plus, ils seront très déçus par la façon dont ils ont joué contre l'Irlande. C'est mauvais signe pour nous », souligne celui qui entend tout de même bien prolonger le plaisir jusqu'au 31 octobre, jour de la finale. Dans un match entre les Blacks et les Bleus, tout peut arriver... A l’issue de ce Mondial, Dan Carter tournera le dos au maillot noir pour se parer de celui du Racing 92 en France, pour un dernier contrat juteux.