Il va falloir se ressaisir. A domicile pour leur Coupe du Monde, les Anglais sont au pied du mur. Leur défaite le week-end dernier contre le Pays de Galles (25-28) a été vécue comme un traumatisme par les supporters du XV de la Rose. Actuellement sous le feu des critiques, le sélectionneur anglais Stuart Lancaster, nommé fin 2011, joue sa crédibilité et certainement son avenir face aux Australiens. Si son contrat a été prolongé jusqu'en 2020, malgré l'absence de victoire finale dans le Tournoi des Six Nations, une nouvelle défaite ne serait pas bienvenue. En cas de nouveau revers samedi à Twickenham, le XV de la Rose sera tout bonnement éliminé de « sa » Coupe du Monde. Les Anglais qui ont eu du mal à digérer leur élimination en quarts de finale lors du Mondial 2011 en Nouvelle-Zélande seraient cette fois à terre…
Le retour de Jonathan Joseph
À part trois retouches dont le retour du centre Jonathan Joseph, l'ossature de l'équipe d'Angleterre a été largement reconduite pour défier l'Australie. Il s’agit d’un véritable contrat de confiance entre Lancaster et ses joueurs. Le sélectionneur offre une nouvelle chance à 12 titulaires de la déroute galloise. Le seul fait notable est l'inclusion au centre de Jonathan Joseph, absent le week-end dernier, car blessé à un muscle pectoral. Les derniers jours ont été émaillés de spéculations sur son état de santé, mais le feu follet de Bath (24 ans, 14 sél) est bien rétabli. « C'était un énorme coup dur de perdre Jonathan Joseph la semaine dernière, il est difficile à remplacer », a souligné Lancaster qui a dit avoir « croisé les doigts jusqu'à hier » (mercredi) concernant l'état de santé de son joueur. « Son retour dans l'équipe est très positif », s’est-il réjoui.
Le retour de Joseph, associé au solide Brad Barritt, devrait fluidifier le jeu anglais et ouvrir davantage d'espace pour les flèches du triangle arrière, Anthony Watson, Jonny May et Mike Brown. La charnière composée du demi de mêlée Ben Youngs, incertain en raison d'un coup reçu à une cheville, et de l'ouvreur Owen Farrell, auteur d'un 100% au pied contre le XV du Poireau, a de nouveau reçu les clés du jeu anglais. « On est très déçus d’avoir laissé filer la victoire (contre les Gallois, ndlr) et surtout de la manière dont on l’a fait. Mais on se tourne maintenant vers l’Australie. Les joueurs regardent devant », pointe Farrell.
Lancaster a conforté son capitaine emblématique Chris Robshaw, maintenu dans ses fonctions. Le troisième ligne avait pourtant concentré les tirs de la presse anglaise cette semaine pour sa décision controversée de jouer à la main une pénalité en fin de partie qui aurait pu être convertie entre les poteaux par Owen Farrell, afin de décrocher le match nul contre le Pays de Galles.
Le XV de départ :
Brown - Watson, Joseph, Barritt, May - (o) Farrell, (m) B. Youngs - Robshaw (cap), Morgan, Wood - Parling, Launchbury - Cole, T. Youngs, Marler
Remplaçants :
Webber, M. Vunipola, Brookes, Kruis, Easter, Wigglesworth, Ford, Burgess