Il en rêvait tellement. Cinq finales, dont deux à domicile. Et une victoire. Enfin. Le Chili, longtemps maudit, a brisé le signe indien. La Roja peut avoir le sourire. Samedi 4 juillet, l'Argentine est tout simplement tombée sur un os. Un os qui avait la forme de la main de Claudio Bravo ou du pied d'Alexis Sanchez. Peu importe, Santiago peut fêter SA victoire
En partie car Lionel Messi a poursuivi sa Copa America mi-figue mi-raison. Quasi-muet depuis le début de la compétition, hormis un penalty face au Paraguay (2-2) lors de la 1e journée, le meilleur joueur du monde a bien tenté de sortir son Albiceleste d'un mauvais pas. Mais Claudio Bravo, son coéquipier au FC Barcelone, veillait au grain.
Bravo le héros
Face à une équipe du Chili accrocheuse, l'Argentine a en effet peiné. Comme souvent. Et Messi est passé à côté. Comme souvent. L'Argentine reste coincée à quatorze Copa America. Le Chili, lui, decroche enfin le Graal.
Car les hommes de Jorge Sampaoli, impressionnants de volonté tout au long du tournoi, ont bien su neutraliser l'armada argentine. A commencer par Angel Di Maria, victime d'un problème musculaire remplacé par Ezequiel Lavezzi (29e). Mais malgré la fatigue générée par un trop plein d'effort mêlé à une pression populaire immense, les Chiliens ont tenu jusqu'au bout.
Première pour le Chili
Eduardo Vargas (10e, 23e), Arturo Vidal (11e), Alexis Sanchez (45e+1, 82e) ont bien testé Sergio Romero sans jamais vraiment inquiéter l'ancien gardien de l'AS Monaco. C'est finalement son homologue chilien qui a eu le dernier mot.
D'abord en voyant Gonzalo Higuain envoyer son tir au but dans les tribunes puis en plongeant du bon côté sur celui d'Ever Banega. Le travail était fait, Alexis Sanchez, rejet du Barça, n'avait plus qu'à envoyer le Chili sur le toit du continent.