L’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti a fait preuve d’optimisme ce vendredi, concernant la grève qui menace la fin du championnat espagnol. Engagés dans un bras de fer avec la Ligue de football professionnel, la Fédération espagnole de football (RFEF) et le syndicat des joueurs (AFE) ont annoncé jeudi 7 mai une grève illimitée à partir du 16 mai. Ils entendent protester contre un décret gouvernemental sur la répartition des droits télévisés.
Tandis que le dénouement de la Liga approche, ce mouvement pourrait perturber les deux dernières journées, programmées les 17 et 23 mai. La finale de la Coupe du Roi opposant le FC Barcelone à l'Athletic Bilbao, le 30 mai au Camp Nou, est également concernée.
« Sincèrement, c'est une question qui va se régler après quelques jours », a jugé le coach madrilène. « Je crois qu'il a manqué un peu de communication entre les parties. Elles vont se réunir et je crois qu'au final elles prendront une décision juste. Je ne crois pas que la Liga s'arrête, et je pense qu'elle va se terminer normalement. »
L’entraîneur du Barça Luis Enrique en appelle également au dialogue : « Chacune des parties a sa position et ses raisons, mais il faut prendre en compte les acteurs que sont les joueurs, ce que pensent les acteurs du football, pour en arriver à une solution par le dialogue. Ce serait la meilleure solution ».
Le secrétaire d'Etat espagnol aux Sports Miguel Cardenal a pris parti pour la Ligue et mis en garde vendredi contre une grève. « Le monde du football s'inquiète des occasions perdues, du tort que la seule menace de grève cause à l'image du football (espagnol) et à sa capacité à se commercialiser à l'international », a-t-il commenté dans le journal ABC. « Il n'y a pas de motifs réels qui justifient cette grève, juge M. Cardenal. La Fédération devra expliquer, et elle ne l'a toujours pas fait, ce qui lui déplait dans cette mesure qu'elle avait réclamée à plusieurs reprises, et ce qui l'amène à changer de position de façon aussi surprenante en s'opposant au décret. »
Ce vendredi, la Ligue a décidé de déposer plainte afin de bloquer cette grève qu’elle juge illégale. « Il ne s'agit pas d'une question de relations de travail. Ils essaient de faire grève contre une loi et en Espagne, ce type de grève n'est pas reconnu », a justifié Javier Tebas, le président de la Ligue. Ce dernier a estimé que ce blocage pourrait coûter 50 millions d'euros par journée non jouée.