Zlatan Ibrahimovic ne manie pas la langue de bois. Dans un univers souvent (trop) aseptisé, le footballeur suédois sort clairement du lot et adore placer quelques piques lors de ses interviews ou conférences de presse. Par le passé, à l’Ajax d'Amsterdam, l'Inter Milan ou l'AC Milan, le FC Barcelone, l’attaquant n’a pas hésité à se moquer de ses coéquipiers, de ses adversaires et même à tacler son entraîneur. « Ce que John Carew fait avec un ballon, je le fais avec une orange », avait-il notamment lancé au sujet de l'attaquant norvégien. « Tu n'achètes pas une Ferrari pour la conduire comme une Fiat », osait-il pour critiquer son ex-coach en Espagne, Pep Guardiola, à qui il reprochait de ne pas le mettre suffisamment en valeur. Et depuis son arrivée à Paris à l’été 2012, Zlatan n’a pas changé.
« Je ne connais pas la Ligue 1 mais la Ligue 1 connaît Zlatan », juillet 2012
La présentation de la nouvelle star de la capitale ne pouvait pas mieux démarrer. Devant la presse, Zlatan Ibrahimovic est conforme à sa réputation : sûr de lui et arrogant. Mais n’est-ce pas là l'expression de tout son charme ?
« Même mes fils savent mieux jouer au foot que vous », novembre 2012
A la mi-temps d’un match du Championnat de France entre le PSG et Troyes, Zlatan Ibrahimovic serait entré dans une colère froide après une première période poussive. Aucun joueur n’aurait bronché et Paris l’emportera finalement 4-0. Le lendemain, il aurait présenté ses excuses auprès de ses coéquipiers.
« Bahebeck: 2 buts, 21 matchs… Zlatan, c’est 2 matches, 21 buts ! », été 2014
En début de saison, Jean-Christophe Bahebeck, un jeune joueur formé au PSG,a fait son retour dans le groupe après un prêt l’an passé à Valenciennes. Mais son arrivée à l’entraînement a suscité les commentaires chambreurs de l’attaquant phare. Bahebeck raconte la scène dans une interview accordée au magazine du club : « Il m’a demandé mon nombre de buts lors de mon prêt à Valenciennes. Je lui ai répondu que j’avais marqué deux buts en 21 matches. Et là, il m’a dit avec son accent : « Pfff, et tu penses que c’est bien? Bahebeck: 2 buts, 21 matches… Zlatan, c’est 2 matches, 21 buts ! » C’était énorme. Depuis, il n’arrête pas de me chambrer. Mais je préfère ça plutôt qu’il ne me calcule pas du tout. »
« Peut-être qu’ils (les supporteurs) avaient l'habitude de manger du caviar avant que nous venions », janvier 2015
Après un succès difficile face à Rennes à la fin du mois de janvier (1-0), des sifflets tombent des tribunes du Parc des Princes. Excédé, le Suédois n’hésite pas à critiquer des supporteurs qu’il avait déjà tancés en mars 2013, après une autre victoire étriquée contre Nancy (2-1) : « Ils en demandent beaucoup. C'est étrange au regard de ce qu'ils avaient par le passé. Parce qu'avant, ils n'avaient rien. »
« Je n’ai jamais vu un tel arbitre dans ce pays de merde. Ce pays ne mérite pas le PSG », mars 2015
Avant de rentrer au vestiaire après la défaite du PSG à Bordeaux (3-2) le dimanche 15 mars, Zlatan Ibrahimovic, torse nu et le visage irrité, s’emporte contre le corps arbitral à qui il reproche une passe en retrait non sanctionnée en fin de rencontre. Malgré des excuses rapides, le Suédois risque jusqu’à quatre matches de suspension. Mais il ne devrait pas se taire pour autant, comme l'atteste sa nouvelle critique vis-à-vis de M. Jaffredo, l'arbitre de ce Bordeaux-PSG, alors qu'il se trouvait avec sa sélection quelques jours après les faits : « Je suis sanctionné à la place de l'arbitre pour des erreurs qu'il a faites. »