Après 1900 et 1924, Paris organisera-t-elle les Jeux olympiques d’été en 2024 ? « Je soumettrai fin mars cette candidature aux maires des vingt arrondissements. Puis, en avril, le Conseil de Paris se prononcera sur la candidature de Paris », a révélé Anne Hidalgo jeudi 12 février à l’occasion de la remise du rapport d’opportunité réalisé par le mouvement sportif.
Le sourire aux lèvres, le maire de Paris n’a pas caché son « intérêt pour les JO », avant d’ajouter : « J’aime le sport ». Après avoir tant hésité, Anne Hidalgo a-t-elle été finalement convaincue par cette candidature ou surfe-t-elle simplement sur les derniers sondages flatteurs indiquant que 76 % des Franciliens (d’après un sondage de l’institut CSA pour Direct Matin paru mardi) se montraient favorables à l’organisation d’une telle compétition ? « Paris est une ville engagée dans le sport, se défend celle qui a succedé à Bertrand Delanoë, lequel avait échoué à la tête de Paris 2012. Il était nécessaire de prendre ce premier temps pour permettre d’obtenir une vision commune de ce projet. Etre candidat est un sujet trop important pour être résumé à de l’enthousiasme et de l’impatience. Il y a le cœur et la raison. »
« Pas une candidature de témoignage »
« La candidature de Paris ne peut pas être une candidature de témoignage », assure Anne Hidalgo. « Nous devons tout faire pour gagner cette compétition », confirme Bernard Lapasset, président du Comité français du sport international, pressenti, avec Tony Estanguet, triple champion olympique de canoë, pour prendre la tête de la candidature parisienne. Mais avec quelles armes ?
A travers ce rapport d’opportunité remis au maire de Paris, Bernard Lapasset a détaillé le coût de ces Jeux estimé à 4,5 milliards d’euros, auxquels s’ajoutent 1,8 milliard apporté par le CIO. La partie opérationnelle de ces Jeux (les installations temporaires, les transports, le logement des athlètes) reviendrait à 3,2 milliards d’euros, financée à 97 % par des fonds privés. « Les Jeux financent les Jeux », explique Bernard Lapasset en évoquant la billetterie et le marketing. Un budget de 3 milliards sera quant à lui consacré aux infrastructures pérennes : un milliard pour la rénovation du Stade de France et la construction du centre aquatique, deux milliards pour la construction du Village olympique, destiné à être reconverti par la suite, et pour les aménagements des transports pour favoriser l’accessibilité des personnes à mobilité réduite.
Le beach-volley au Champ de Mars
Les différents sites sportifs ont également été révélés. Le Stade de France accueillerait l’athlétisme et les cérémonies, la base nautique de Vaires-sur-Marne, l’aviron et le canoë-kayak, Roland-Garros, le tennis, l’hippodrome de Longchamp, les sports équestres, le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, le cyclisme, le Palais omnisports de Paris-Bercy rénové, les phases finales des sports collectifs, le Grand Palais, l’escrime ou encore, le Champ de Mars qui pourrait héberger le tournoi de beach-volley.
Pour l’heure, seules Boston et Rome ont officialisé leur candidature. Une ville allemande (Berlin ou Hambourg) devrait également être de la partie. Les candidats doivent déposer leur dossier en septembre auprès du CIO et le nom de la ville hôte des JO 2024 sera connu durant l’été 2017.