Sur le continent nord-américain, le Super Bowl reste une institution. Et par définition, une institution ne se manque pas. Pour profiter pleinement de cette majestueuse finale de la NFL, la fédération de football américain, un couple de Canadiens a décidé de s’offrir une soirée et un repas de rêve : une pizza fabriquée à près de 2300 km de chez eux. Coût du repas (et de sa livraison) : 140 dollars canadiens, soit près de 100 euros.
Cet exemple traduit bien l’appétit des fans nord-américains pour ce sport extrêmement populaire aux Etats-Unis, nettement devant la NBA, le hockey-sur-glace ou le base-ball. A travers tout le pays, l’économie va tourner à plein régime le temps d’un week-end et d’une rencontre de plus de quatre heures, entrecoupée par le traditionnel show à la mi-temps proposé cette fois-ci par Katy Perry, la star de la pop, épaulée par Lenny Kravitz. Et les chiffres qui entourent ce duel entre les Seattle Seahawks et les New England Patriots sont édifiants.
184 millions de téléspectateurs aux Etats-Unis ?
Ce 49e Super Bowl s’apprête à battre tous les records. Selon les estimations de la Fédération nationale du commerce et de l’institut Statista, une somme de plus de 14 milliards de dollars va être dépensée dans tout le pays pour suivre les aventures de Tom Brady et Russel Wilson, les quaterbacks des Patriots et des Sewhawks. Les dépenses en alimentation et en boisson ? Elles devraient progresser de plus de deux milliards par rapport à la dernière édition. Le nombre de téléspectateurs ? Il devrait carrément exploser. L’an passé, près de 111,5 millions personnes avaient suivi en moyenne l’événement, plaçant ce programme en tête de l’histoire de la télé américaine. Dimanche, les sondeurs tablent sur un chiffre hallucinant de près de 184 millions de téléspectateurs…
4,5 millions de dollars pour un spot pub de 30 secondes
Depuis dix ans, le Super Bowl a changé de visage. Suivie essentiellement par les passionnés de ce sport rugueux et compliqué, cette finale de la NFL a réussi à attirer un large public grâce à de multiples animations avec en point d’orgue ce magistral concert de douze minutes à la pause qui accueillait l’an passé Bruno Mars et les Red Hot Chili Peppers. Logiquement, les annonceurs se pressent pour apparaître sur les écrans mais cette exposition a un coût faramineux : 4,5 millions de dollars pour un spot de 30 secondes à la mi-temps.
Les bookmakers ne sont pas en reste. Quatre milliards de dollars de paris sont attendus et les prix des billets d’entrée se négocient entre cinq et dix mille dollars sur le marché officiel de la revente. Pour rappel, en 1967, lors de la première édition, les tickets se vendaient entre six et douze dollars, mais 33 000 places n’avaient pas trouvé preneur. Les temps ont bien changé...