Belgique - Etats-Unis : un huitième de finale en questions

L’équipe de Belgique et celle des Etats-Unis s’affrontent ce 1er juillet à Salvador de Bahia, en huitièmes de finale de la Coupe du monde 2014 de football. Durant les conférences de presse d’avant-match, il a beaucoup été question de l’état de forme physique des deux sélections, ainsi que de l’arbitrage.

De notre envoyé spécial à Salvador de Bahia,

Le huitième de finale de Coupe du monde de football entre la Belgique et les Etats-Unis a gentiment commencé avec 24 heures d’avance, ce 30 juin à Salvador de Bahia. Durant les conférences de presse d’avant-match, les sélectionneurs des deux nations se sont livrés à un mini-débat à distance sur l’arbitrage et sur l’état de fraîcheur physique de leur équipe respective.

Arbitre algérien = avantage pour les Belges ?

Jürgen Klinsmann, le « coach » américain, a dégaîné le premier, répondant à une question sur le choix d’un arbitre algérien (Djamel Haimoudi) pour cette rencontre. « Nous espérons que ce ne sera pas un motif d’inquiétude, a-t-il lancé. Nous savons qu’il a déjà arbitré deux matches et qu’il l’a très bien fait. On espère donc qu’il va continuer. […] Il parle français, comme les joueurs belges. Ce qui n’est pas le cas de nos joueurs. En plus, l’Algérie est un pays que nous avons battu à la dernière seconde lors de la dernière Coupe du monde. Parfois, c’est difficile de comprendre la manière dont la FIFA choisit les arbitres ».

Marc Wilmots, l’entraîneur adverse, a ensuite affirmé que la Belgique avait été victime de l’arbitrage lors des huitièmes de finale des Coupes du monde 1994 et 2002. « L’arbitre n’est pas là pour parler mais pour arbitrer, a-t-il rétorqué à son homologue. Pour l’instant, ça ne se passe pas trop mal au niveau de l’arbitrage (durant ce Mondial). Je peux en parler. J’ai déjà disputé des huitièmes de finale où des décisions d’arbitrage n’ont pas été en notre faveur. Donc, je ne veux pas rentrer dans ce jeu-là. Moi, je pourrais me plaindre du fait qu’on a un arbitre algérien alors qu’on a joué contre l’Algérie (en phase de groupes) ».

La Belgique en meilleure condition physique ?

Il a ensuite été question de l’état de forme des deux groupes. L’équipe des Etats-Unis est celle qui a parcouru le plus de kilomètres (14.000) durant le premier tour de la Coupe du monde 2014. Et elle a disputé ses trois matches dans des villes où il faisait plus chaud (Natal, Manaus, puis Recife). La Belgique, de son côté, a eu le moins de trajet à faire de toute la phase de groupes (2.000 kilomètres) et a joué trois rencontres dans des zones un peu plus fraîches (Belo Horizonte, Rio, Sao Paulo).

« Ce ne sont pas des critères qui peuvent faire une différence en huitièmes, jure pourtant Marc Wilmots. Je pense que ça va surtout se jouer au mental. Physiquement, je pense que les Américains sont très bien préparés. Moi, j’ai pu gérer mon groupe comme je souhaitais le gérer. Personne ne peut dire qu’il est fatigué chez moi. Donc, je pense que ça va être un gros combat, demain (mardi, ndlr) ».

Jürgen Klismann assure, lui, que ses joueurs répondront présents. « Nous avons travaillé très dur pour ça, souligne-t-il. Nous avons commencé il y a plus de six semaines, dans une université en Californie, à construire des fondations pour ce moment : être prêts à jouer 120 minutes et plus. […] Nous nous sentons bien, nous nous sentons en forme. Nous avons bien récupéré après chaque match. Et puis ce groupe dispose d’un très bon état d’esprit ».

« Nous voulons plus »

Les deux sélections abordent donc ce huitième de finale dans des conditions différentes. Mais elles partagent une même ambition et un respect mutuel.

« Nous ne nous satisfaisons pas d’avoir atteint les huitièmes, prévient l’attaquant américain Clint Dempsey. Nous voulons plus. Nous savons que c’est un challenge difficile. La Belgique a plein de joueurs de qualité. Mais je pense que nous jouons à notre meilleur niveau. » Klinsmann ajoute : « Nous avons beaucoup de respect pour la Belgique, comme Clint l’a dit. Mais nous n’avons pas peur du tout ».

« Un autre tournoi commence, assure de son côté Marc Wilmots. Il n’y a plus de calcul. Il y a 90 minutes, voire 120 minutes et des tirs au but. On l’a déjà vu avec Brésil-Chili. Une nouvelle compétition commence donc pour ce groupe, qui est à sa place mais qui a faim ». Le milieu de terrain belge Axel Witsel prévient : « Si on n’arrive pas à se qualifier pour les quarts de finale, ce sera un échec pour nous. Parce qu’on a une grande équipe avec de grands joueurs. On a les qualités pour passer. »

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