Les Fennecs toujours motivés !

Vendredi 20 juin, les Fennecs quittent leur camp de base de Sorocaba pour rejoindre Porto Alegre. Dimanche, ils affronteront la Corée du Sud, une équipe sous-estimée et méconnue du grand public, pour un match couperet après une première défaite face à la Belgique (2-1). Mais les Fennecs semblent mobilisés. 

De notre envoyé spécial à Sorocaba,

Quatre ans après le bide sud-africain (aucune victoire et aucun but) et cette première défaite contre la Belgique au Brésil, les Fennecs restent concentrés et croient toujours en leur destin. Dans leur camp de base de Soracaba, véritable petit « bunker », l’équipe d’Algérie attend avec impatience une nouvelle victoire de référence comme en 1982. Ils avaient battu l’Allemagne à la surprise générale. Même si pour un grand nombre d’entre eux, c’est de l’histoire ancienne. A l'époque, Ils n’étaient même pas nés.

Liassine Kadamuro : « On n’a pas le temps de pleurnicher »

« C’est une compétition internationale et on n’a pas le temps de pleurnicher. Il va falloir oser, ne pas avoir peur, et aller jusqu’au bout du match sans avoir de regrets », raconte Liassine Kadamuro, avec son accent toulousain. Sur les vingt-trois Fennecs, dix-sept ont vu le jour en France. « On a quand même fait douter les Belges. Si on y croit pas là, on y croira jamais. On est ambitieux et on a envie de passer ce tour. »

Ambitieux, Mohamed Raouraoua l’avait été à l’issue du tirage au sort. Le président de la fédération avait annoncé la couleur avec l’objectif d’accéder coûte que coûte au second tour. Mais les Fennecs ont-ils encore une chance d’atteindre les huitièmes de finale ?

« Dans l’ensemble, on s’est très bien comporté contre la Belgique. Avec notre potentiel offensif, on est capable de faire la différence », lance Djamel Mesbah, l’ancien joueur du Milan AC. « Il faut être tranquille et retenir ce qui a été positif contre les Diables rouges. On ne peut pas comparer 2010 et 2014 », précise Mesbah, qui était déjà de l’aventure en Afrique du Sud. Après l’élimination de l’Algérie lors du première tour de la CAN 2013, toujours en Afrique du Sud, Mesbah avait assuré que son équipe « avait du potentiel » et que c’était une histoire de « patience ».

Saphir Taïder : « Nous avons un esprit conquérant »

« On est conscient de l’importance de ce match, mais il ne faut pas se mettre trop de pression », affirme de son côté Saphir Taïder. A 22 ans, le joueur de l’Inter Milan, qui a commencé sa carrière internationale contre le Bénin en mars 2013 (match éliminatoire pour le Mondial), a bien l’intention de briller au Brésil. « Nous sommes motivés et nous avons un esprit conquérant. Nous voulons aller chercher un très bon résultat contre la Corée du Sud. » Le petit vent glacial qui souffle sur Sorocaba n’altère en rien les ambitions de Taïder.

En trois participations, l’équipe algérienne est toujours sortie au premier tour. En 1982, le monde entier faisait connaissance avec Rabah Madjer, Lakhdar Belloumi ou encore Salah Assad, après la victoire des Fennecs sur la Mannschaft. La suite, tout le monde la connaît. Une parodie de match (le troisième) entre l’Autriche et l’Allemagne empêche les Fennecs d’accéder au second tour.

Aujourd’hui, comme le prétend Vahid Halilhodzic, le coach des Fennecs, l’Algérie est venue pour « survivre » au premier tour. Et tous ces jeunes joueurs ont l’énorme responsabilité d’écrire l’histoire. De plus, les Fennecs n’ont jamais perdu les deux premiers matches d’affilée en Coupe du monde.

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