De notre envoyé spécial à Sorocaba,
Le soleil qui cogne sur le centre d’entraînement de Sorocaba suffira-t-il à redonner du baume au cœur aux Algériens ? Même si la défaite était prévisible. Les Fennecs ont pourtant marqué leur premier but en Coupe du monde depuis 1986, mais l’anecdote semble déjà oubliée.
L'état de santé d’Hassan Yebda alimente toutes les conversations des journalistes algériens présents à Sorocaba. Ce matin, le joueur de l'Udinese ne s’est pas entraîné avec ses coéquipiers. Yebda, blessé à la cheville lors du match amical face à l'Arménie, n’était pas sur la feuille de match contre la Belgique.
Medjani : « La Coupe du monde se joue à des détails »
Frileuse en seconde période, après l’égalisation de la Belgique, l’Algérie va devoir sortir le grand jeu face à la Corée du Sud, passage obligé pour espérer vivre un huitième de finale au Brésil. Par la même occasion, elle pourrait enfin gagner une première rencontre depuis la fameuse victoire de 1982 face à l’Allemagne à Gijon. « C’est la meilleure seconde mi-temps de l’histoire du football algérien », avait dit Vahid Halilhodzic à l’issue du match amical face à la Roumanie (2-0). Contre les Diables Rouges, l’histoire ne s’est pas répétée.
Le défenseur Carl Medjani a affirmé que « la Coupe du monde se joue à des détails ». Et sur le deuxième but des Belges, ce matin, tout le monde s’accorde à dire qu’il y avait bien une faute de Witsel sur Sofiane Feghouli à la récupération. Ensuite, Eden Hasard, qui a avoué être tombé sur un très bon bloc offensif en début de rencontre, a tout de suite fait la différence en contre. « En Coupe du monde, les grands joueurs sont souvent là », racontait hier soir Medhi Mostefa, l’ancien défenseur d’Ajaccio, qui ne veut pas baisser les bras.
Compter sur le collectif
L’équipe d’Algérie n’a pas cette individualité qui peut faire tout basculer. Elle doit absolument compter sur son collectif, comme l’a toujours dit son sélectionneur. Aujourd’hui, ce sont 23 joueurs qui doivent se remobiliser. L’Algérie a beaucoup de jeunes joueurs dans son groupe et n’a pas d’homme providentiel comme l’est Drogba pour la Côte d’Ivoire. Si l’Algérie n’a pas joué son jeu d’attaque habituel mis en place depuis l’arrivée de Vahid Halilhodzic (en juin 2011), elle n’a pas subi un revers cuisant comme l’Espagne ou le Portugal. Avec le match nul de la Corée du Sud face à Russie, tout reste encore possible.
À Sorocaba, le travail a donc commencé pour les Fennecs. Le 22 juin, ce sera quitte ou double face à la Corée du Sud, une équipe imprévisible par excellence, avec un jeu qui part souvent dans tous les sens. Un gros point d’interrogation pour les Fennecs.