Depuis le Stade de France,
Se mettre en jambes. C’était certainement le but de ce premier match amical face à la Norvège. Et pour cela, Didier Deschamps a choisi d’aligner son équipe type à l’exception d’Hugo Lloris, de Raphaël Varane, de Franck Ribéry et de Karim Benzema.
Stéphane Ruffier sans trembler
Figurant initialement parmi les sept réservistes retenus par Didier Deschamps pour la première phase du stage de préparation des Bleus, Stéphane Ruffier ne devait pas voir le Brésil. Face aux Norvégiens, le gardien de Saint-Etienne, numéro 2 dans la hiérarchie, a goûté à sa deuxième sélection sans trembler. Alors que de son côté, Mamadou Sakho a profité de l’absence de Lloris pour être le capitaine.
Souvent bien en place, les Bleus ont montré un visage conquérant. Il restait encore un zeste de cette soirée du 19 novembre dernier où les hommes de Didier Deschamps s’étaient rebellés face aux Ukrainiens pour décrocher le Graal. Le Brésil, personne ne songeait ce soir-là, à ne pas y mettre les pieds. A commencer par Mamadou Sakho, auteur de deux buts et sauveur des Bleus. Ensuite, les Français avaient confirmé face aux Pays-Bas lors d’un match amical le 5 mars (2-0).
Face à la Norvège, ce fut rebelote. Et il n’a pas fallu plus de deux minutes aux Français pour se montrer dangereux. Valbuena tire un corner et trouve la tête de Griezmann qui dévie le ballon. Nyland est à la parade. Juste après, c’est encore Valbuena qui trouve la tête de Giroud au point de penalty. Nyland doit effectuer une nouvelle parade décisive pour sauver les siens. Le premier but de la soirée arrive au bout de quinze minutes grâce à Paul Pogba, entaché d’un hors-jeu. Ensuite, c'est un festival.
Bon pour la confiance
En seconde période, c’est Olivier Giroud qui a régalé le public du Stade de France, venu en nombre, avec un très beau contrôle et une demi-volée (52e). Loïc Rémy porte le coup de grâce trois minutes après son entrée en jeu d'un intérieur du pied droit (67e). Olivier Giroud remet ça sur un centre de Valbuena (69e). Le score est sévère…
S’il ne faut pas prendre ce France-Norvège pour autre chose qu’un premier match de préparation qui doit permettre aux Bleus de se mettre en jambes, il ne faut pas non plus sous-estimer cette victoire. C’est toujours bon de gagner, même face à une équipe qui ne s’est plus qualifiée pour la moindre compétition internationale depuis l’Euro 2002 (55e au classement FIFA). Et d’être aimé. Depuis le barrage face à l’Ukraine, la cote des Bleus est en hausse. Ce fut aussi l’occasion de se rendre compte qu’Antoine Griezmann, pour sa deuxième sélection, avait les crocs. Le joueur de la Real Sociedad était omniprésent et s’est créé plusieurs occasions franches jusqu’au moment de quitter la pelouse à la 65e minute.
Reste à espérer que la progression de l’équipe de France sera linéaire avant la première vraie confrontation face au Honduras le 15 juin prochain au Brésil.