Une semaine après le début du stage de préparation à Clairefontaine, les Bleus vont pouvoir se jauger et mesurer leur degré de forme au Stade de France, l’enceinte qui reste encore marquée par l'exploit réussi en barrage retour contre l'Ukraine (3-0), le 19 novembre dernier.
« Le meilleur est à venir »
Ce jour-là, Mamadou Sakho pouvait danser la Samba. Il avait été l'un des acteurs du match de la rédemption en inscrivant deux buts. Aujourd’hui, face à la Norvège pour la première confrontation amicale, il est tout simplement le capitaine de l’équipe. Le défenseur de Liverpool profite de l’absence d’Hugo Lloris et devient à 24 ans le plus jeune défenseur des Bleus depuis Samir Nasri en mars 2011. Au Brésil, Sakho sera le vice-capitaine. A 17 ans et 8 mois, le défenseur central avait déjà été nommé capitaine du PSG. Un record de précocité en Ligue 1. Ce mardi à Saint-Denis, l'ambiance sera sans doute moins électrique et surtout dénuée de tension, l'objectif pour les joueurs étant de parfaire leurs gammes. C’est donc tranquillement que Mamadou Sakho prendra son rôle.
Pour Mamadou Sakho, héros de la qualification, l’exploit est « derrière nous » mais « le meilleur est à venir ». « C'est important de bien préparer ce match pour la confiance, de mettre en place notre style de jeu et bien évidemment de gagner le match. Le match fait partie de la préparation, mais il ne faut pas oublier qu'on est des compétiteurs, on a envie de commencer par un bon match », confie l’ancien parisien. « Par rapport à ce qu'il fait sur le terrain et en dehors, ce qu'il dégage, je veux l'inciter à continuer dans cette voie », explique Didier Deschamps sur ce choix.
Didier Deschamps : « S'il a le capitanat, c'est que je compte sur lui »
Selon plusieurs observateurs, Sakho aurait franchi un cap cette saison. Surtout, cette victoire contre l’Ukraine lui aurait permis de prendre confiance en lui. En 12 mois, Sakho n’a pourtant débuté que deux rencontres avec les Bleus. Tout d’abord lors du match amical face au Brésil à Porto Alegre en juin 2013 (3-0) et lors du barrage retour face à l’Ukraine. « S'il a le capitanat, c'est que je compte sur lui, a expliqué Deschamps. La hiérarchie est évolutive, mais si quelque chose marche bien, je ne vais pas changer pour changer ».
Né à Paris de parents sénégalais, Mamadou Sakho est le cinquième de six frères et sœurs. Face à la Norvèrge, avec son brassard de capitaine, Sakho n’oubliera pas d’où il vient. « Je ne voulais pas rater la chance de vivre de ma passion et de pouvoir aider ma famille », avait-il dit il y a quelques années dans le quotidien L’Équipe. Ce soir, ce sera un première grande récompense avec les Bleus.