Ligue des champions : Fernando Torres, l'enfant maudit de Chelsea

Huit jours après s’être quittés sur un match nul soporifique (0-0), Chelsea et l’Atletico Madrid se retrouvent ce 30 avril 2014 pour la demi-finale retour de Ligue des champions européenne de football. Un match très ouvert au cours duquel Fernando Torres, attaquant des Blues en panne de réussite et ancienne gloire du club espagnol, aura forcément envie de briller.

Il y a huit jours, à la faveur d’une tactique défensive redoutable mise en place par José Mourinho, Chelsea avait résisté aux multiples assauts de son adversaire, l’Atletico Madrid, en demi-finale aller de la Ligue des champions. Sur la pelouse du club espagnol, les deux clubs s’étaient séparés sur un très terne 0-0. Une rencontre qualifiée d’ennuyeuse par bon nombre d’observateurs mais qui revêtait une saveur particulière pour Fernando Torres. L’attaquant des Blues retrouvait en effet, sept ans après l’avoir quitté, son club de cœur, celui de ses premiers exploits.

Né à Fuenlabrada il y a trente ans dans la banlieue de Madrid, formé et révélé chez les «Colchoneros » (les « matelassiers », surnom de l’Atletico Madrid), « El Nino » («l’Enfant») n’a laissé que des bons souvenirs dans le club madrilène. La preuve, le public du stade Vicente Calderon lui a réservé une véritable ovation au moment où il a pénétré sur la pelouse. Des encouragements qui ne l’ont peut-être pas fait marquer mais qui lui ont permis d’oublier quelque peu ses déboires sportifs avec Chelsea, club où il se traîne comme une âme en peine depuis qu’il y a posé ses valises en janvier 2011.

Un exemple à l'Atletico Madrid

Transcendant avec l’Atletico puis avec Liverpool (trois saisons et demie durant), le buteur est transparent avec les Blues. Cette saison, en championnat, il a ainsi inscrit seulement quatre buts (huit la saison dernière et six l'année d'avant), son plus faible total depuis 2000/2001, l’année de ses débuts avec l’Atletico… Si ses statistiques sont moins faméliques en Ligue des champions, – Torres a trouvé le chemin des filets à trois reprises en huit matches -, les supporteurs londoniens continuent de se demander comment leur club a pu débourser 60 millions d’euros pour l’acquérir.

Fort de 36 buts en 106 sélections avec l’équipe d’Espagne et d’un palmarès consistant, « l’Enfant » peine à grandir mais devrait quand même être à nouveau titulaire mercredi face à son ancienne formation où il reste un exemple. « Fernando est une référence pour tous ceux qui sont issus du centre de formation », a déclaré il y a quelques jours Koke, le milieu de terrain international des Colchoneros lui aussi formé au club.

Face à un « Atleti » qui reste sur 14 matches sans défaite toutes compétitions confondues et six rencontres sans encaisser de but, la tâche s’annonce compliquée pour le buteur au visage poupin. De plus, l’équipe de Diego Simeone reste invaincue contre Chelsea depuis trois matches et a même obtenu un succès éclatant en 2012 lors de la Supercoupe d’Europe (4-1). Mais pas de quoi effrayer un Torres qui, à l'image de son but inattendu en finale de Ligue Europa l'an passé face au Benfica Lisbonne, entend une fois de plus déjouer les pronostics.

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