Le XV de France se tourne désormais vers 2014 et le Tournoi des six nations

Si la France s’est inclinée face à la Nouvelle-Zélande et à l’Afrique du Sud lors de sa tournée d’automne, la plupart des joueurs ne veulent pas y voir un signe de faiblesse, mais plutôt une équipe en reconstruction qui progresse. Dans un peu plus de deux mois, ces mêmes joueurs seront à nouveau sur le devant de la scène pour le Tournoi des six nations. Et ils comptent bien prouver qu’ils sont sur la bonne voie.

Après sa défaite contre l’Afrique du Sud samedi soir au Stade de France (19-10), les tricolores ont désormais en tête le prochain tournoi des 6 six nations. De quoi oublier cette décevante année 2013 où les Bleus ont gagné seulement deux rencontres sur onze. Avec d’ailleurs une dernière place lors du dernier Tournoi des six nations. Soit un ratio de 18,2% de succès, du jamais-vu depuis 1980.

Une tournée d'automne qui a intégré de nouveaus joueurs

La tournée de novembre a été l'occasion de poursuivre le travail de renouvellement de joueurs entamé en fin d'année 2012. Elle a aussi offert des confirmations comme pour le centre Wesley Fofana (25 ans, 21 sélections), les deuxièmes lignes Yoann Maestri (25 ans, 20 sél.) et Sébastien Vahaamahina (22 ans, 9 sél.) ou l'arrière Brice Dulin (23 ans, 10 sél.), auteur d'une tournée très probante.

Avec cinq des six derniers matches de l'année face aux deux meilleures nations du monde (quatre défaites face aux All Blacks, une contre l'Afrique du Sud), ces joueurs savent ce qui les attend en vue de la Coupe du monde 2015.

« Maintenant, il va falloir gagner le match d'ouverture du Tournoi des six nations face à l'Angleterre en février prochain », admet sélectionneur des Bleus, Philippe Saint-André. Un défi ? Selon PSA, tout n’est pas négatif dans cette tournée d’automne. Ces trois matches auront permis d’intégrer pour la première fois Sofiane Guitoune, qui a rivalisé avec les meilleurs ailiers du monde. Ou encore Rémi Talès qui a montré des aptitudes pour jouer à ce niveau là alors qu'il côtoie les Bleus que depuis juin 2013.

L'optisme comme leitmotiv

Morgan Parra, qui est passé à côté de son match face aux Springboks est lui aussi optimiste. « On sent que l’on a plus d’assurance dans le jeu et que l’on se retrouve mieux en défense. Il faut que l’on grandisse sans pour autant tout jeter de cette année 2013. Il y a eu des moments difficiles, mais on est en train de grandir », explique celui qui est devenu un atout de l‘équipe de France grâce à ses coups de pied adroits.

« Malgré tout l’état d’esprit est là et on n’a pas envie de lâcher », concède Pascal Papé. « En cinq matches, on rencontre quatre fois les meilleurs du monde. Pour le Tournoi des six nations, il va falloir valider nos progrès et battre une grande équipe », lance celui qui faisait son retour avec les tricolores après une blessure l’hiver dernier. Le deuxième ligne au sein de l'effectif du Stade français estime se rapprocher des meilleures nations du monde. « On croit en nous et nous pouvons aller loin. Nous avons une grosse marge de progression. On vient de vivre une année de construction et pour bâtir une grande équipe il faut toujours passer par des moments difficiles. »

Aller de l'avant coûte que coûte

« Le haut niveau c’est des détails. Nous ne sommes pas loin et nous devons positiver, car il y a un état d’esprit irréprochable. Il faut continuer à travailler chacun dans notre club pour toucher ce haut niveau. Si le bilan de 2013 n’est pas flatteur, il faut aller de l’avant. Il a des choses qui évoluent et si cela ne se voit pas sur le terrain, il ne faut pas oublier que nous avons fait douter la Nouvelle-Zélande », dit de son côté Jean-Marc Doussain, champion d’Europe des moins de 18 ans en 2009.

Dans un peu plus de deux mois, les Bleus retrouveront le Stade de France pour affronter l’Angleterre en match d’ouverture des six nations.

Propos recueillis par Farid Achache au Stade de France

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