À Johannesburg, des décisions concrètes ont déjà été prises. Et c’est le président du CIO, Thomas Bach, qui a annoncé une hausse des contrôles antidopage avant les jeux Olympiques de Sotchi (7-23 février), par rapport aux Jeux d'hiver de Vancouver. Quelque 1 269 contrôles seront menés dans les semaines précédant la quinzaine olympique, soit plus de 400 de plus qu'en 2010, pour un total de 2 453 contrôles prévus avant et pendant les Jeux. Selon le patron du CIO, le programme antidopage des jeux va coûter « des millions de dollars », mais c'est « un investissement pour l'avenir du sport ».
Un système plus dissuasif
L'Allemand Thomas Bach, pour qui Sotchi seront ses premiers jeux en tant que président du
CIO, a aussi plaidé pour des sanctions plus sévères pour les athlètes pris par la patrouille :
« Ce dont nous avons besoin, c'est d'un système le plus dissuasif possible». Le passage à quatre ans de suspension aura pour effet d'écarter de fait les sportifs convaincus de dopage de l'édition suivante des jeux Olympiques. Déjà en 2008 Le CIO avait adopté une règle interdisant à tout athlète ayant écopé de plus de six mois de suspension de prendre part aux jeux suivants.
Mais il avait été forcé de la supprimer avant les jeux de Londres en 2012, le Tribunal arbitral du sport (TAS) l'ayant jugée équivalente à une double peine. Si le premier Code, entré en vigueur en 2004, instaurait un tarif quasi unique de deux ans de suspension en cas de première violation des règles et une suspension à vie en cas de récidive, le prochain sera donc plus sévère. Le Code, révisé une première fois en 2009, affinait la palette de sanctions, avec la possibilité de tenir compte de « circonstances atténuantes » ou «aggravantes ».
L'Agence mondiale antidopage (AMA) voudrait des moyens
Lors d'un sommet à huis clos au CIO convoqué au début du mois de novembre, les principaux dirigeants sportifs ont répété leur souhait de voir l'AMA « renforcer son rôle dans la recherche scientifique et comme prestataire de service ». L'Agence, elle, dit ne pas en avoir les moyens. Elle ne cesse de tirer la sonnette d'alarme sur la faiblesse de ses ressources, sans pour autant parvenir à convaincre les gouvernements d'augmenter leurs contributions.
Thomas Bach avait fait du dopage un sujet prioritaire lors de sa campagne pour la présidence du CIO en septembre dernier à Buenos Aires. « On doit dire clairement que la lutte contre le dopage ne sera jamais terminée », avait-il affirmé. Aujourd’hui, il semble que la volonté de cet ancien champion olympique d'escrime, de lutter absolument contre les tricheurs, commence à faire mouche.