L’écart était trop important en faveur de l’Espagne dans son duel avec l’Irlande. On s’attendait certes à une victoire de la Roja, championne du monde et d’Europe en titre. On n'imaginait pas les Irlandais, d'ordinnaire combatifs, si impuissants, voire spectateurs d'une démonstration de force éblouissante de l’ensemble du collectif espagnol. L'Irlande va quitter l'Euro 2012 après le dernier match de groupe contre l'Italie, alors que l'Espagne continuera à régaler les amoureux du beau football.
Le retour de l’enfant prodigue, Fernando Torrès
Pour ce deuxième match de la Roja dans l’Euro-2012, et après un nul pauvre en buts face à l’Italie, le sélectionneur Del Bosque a décidé de titulariser l’attaquant Fernando Torres dès le début de la rencontre, en pointe, à la place de Fabregas. Bonne pioche ! Il n’a pas fallu cinq minutes à l’ex-vedette de l’attaque espagnole pour faire parler la poudre. El Nino ouvre le score à la 4e minute d’une frappe puissante sous la barre, après avoir « volé » le ballon à la défense irlandaise. Il marquera un doublé en seconde période. Mais à ce stade du jeu, vont se suivre en cascade d’autres occasions franches de but, dont le tir de Silva qui
trouve le gardien Given sur sa trajectoire (8e), et la frappe de l’intérieur du pied de Torres qui manque de peu le cadre (9e). Les Irlandais toucheront peu le ballon durant cette première période. Et quand ils en ont très brièvement la possession, c’est pour offrir aux Espagnols de nouvelles occasions de buts. La Roja dicte sa la loi, elle veut le break. La fin de la première période sera éprouvante pour les Verts. Xavi, Arbeloa, Xabi Alonso et Iniesta sont chacun à deux doigts de doubler la mise (42e, 44e, 45e).
Silva s’amuse dans la surface
Ce n’était qu’une question de pause. Dès le retour des vestiaires ,Arbeloa sur un service de Xavi met à dure épreuve les gants de Given (48e). Cet énième tir puissant infructueux laissera enfin la place à la magie du but tout en finesse, signé quelques seconde après de David Silva. Le milieu du Manchester City, hérite d’un ballon sur le point de pénalty, après que Given détourne une frappe d’Iniesta, il fait tanguer trois défenseurs irlandais érigeant un mur devant lui, et glisse le ballon en douceur entre six jambes et les deux bras du gardien. Ce n’est pas que de la fortune, c’est de la virtuosité ! Et le talent des Espagnols va éclabousser tout le reste de la partie. Torres revient sur le devant de la scène avec son deuxième but dans un duel victorieux un contre un avec le gardien irlandais (70e). Peu après il est remplacé par Cesc Fabregas qui conclue la domination absolue des Espagnols par un quatrième but à la 83e minute. L’Irlande est à genou. Mais pas son public, qui entonne un hymne à la gloire de ces hommes qui ont souffert le calvaire face à une Roja impériale.