De notre envoyé spécial au Stade de France
Le miracle n'aura pas eu lieu. Deux ans après une demi-finale perdue face au Paris Saint-Germain, l’US Quevilly qui disputait la seconde finale de son histoire (la première remontant à 1927), après avoir éliminé Marseille en quarts de finale et Rennes en demi, s'est finalement incliné 1 à 0. Même si la dernière marche se jouait dans un stade tout acquis à la cause des canaris.
Après une défaite 1 à 0 face à Marseille en Coupe de la Ligue il y a deux semaines, les Lyonnais s’offrent donc une séance de rattrapage pour décrocher l’unique trophée possible en 2012. Les hommes de Rémi Garde qui voient s’éloigner la possibilité de jouer la Ligue des champions, sauvent quelque peu leur saison en ayant été très dominateur en première période.
Lisandro Lopez, encore lui
Le match commence sur les chapeaux de roues et hommes de Régis Brouard obtiennent un corner dès la 1ère minute, avant de se montrer dangereux à la 3e minute avec Matthias Jouan. Les amateurs évoluent sans complexe, les Lyonnais sont retranchés dans leur camp quelques minutes.
Il faut attendre la 11e minute pour voir l’OL enfin se montrer dangereux sur une frappe Lisandro Lopez. Le ballon touche violemment le poteau. La réplique de Quevilly ne se fait pas attendre et Matthias Jouan tente sa chance aux trente mètres. Sa frappe du gauche passe de peu au-dessus de la cage de Hugo Lloris, la seule vraie occasion normande de cette première période. Mais Lisandro Lopez se montre une fois de plus intraitable, malgré une bonne défense quevillaise depuis le début de la partie. Sur un centre d’Alexandre Lacazette, l'Argentin, par qui le salut vient souvent, ouvre le score (28e). Un but qui lui permettra de remporter son premier titre avec Lyon. Dès lors, les Gones prennent le dessus sur leur adversaire.
Quevilly près de l'égalisation
A la 37e minute, l’OL rate le coche et manque d'inscrire un deuxième but. Lisandro centre et trouve Gourcuff, qui manque sa reprise de balle. De retour de blessure, l'international français sortira à la sortira à la 66e minute sous les sifflets du public. Loin d’être ridicules, les Normands rentrent aux vestiaires avec une seule occasion. Un peu fébrile après vingt minutes de jeux, les Canaris semblent un peu court physiquement, même s’ils prouvent que cette finale est largement méritée.
En deuxième période, on se dit que c'est un petit miracle si Quevilly est mené d'un seul but tant les occasions manquées par l'OL sont énormes. A la 55e minute, sur un coup franc obtenu par Gonalons à environ 25 mètres, Kim Källström frappe du gauche. Le ballon passe à quelques centimètres de la cage d'El-Kharroubi, le portier normand. Mais l’US Quevilly ne se laisse pas abattre. Sa plus belle occasion arrive à la 66e minute. Anthony Laup arme une frappe du gauche déviée in extremis par Hugo Lloris.
A la 85e minute, Briand a une balle de 2-0 au bout du pied, mais il perd son duel avec El-Kharroubi. Tout comme ses coéquipiers, le gardien de Quevilly n'aura pas démérité dans ce match très disputé. L'histoire s'arrête là pour l'équipe de troisième division qui aura fait un parcours admirable dans cette compétition. L'USQ peut rentrer en Normandie la tête haute.
La réaction de Régis Brouard, entraîneur de Quevilly :
Un grand merci aux supporters. Cela fait du bien à la Haute-Normandie. Il y a un peu de frustration, mais je tire un coup de chapeau aux Lyonnais. C'est la plus belle équipe que nous avons rencontré. Nous avons eu du mal à entrer dans le jeu en première période, c'était compliqué pour nous. En deuxième mi-temps, nous avons fait du Quevilly. Ca reste une défaite, nous avons essayé de faire avec nos moyens.
La réaction de Rémy Garde, entraîneur de Lyon :
Bravo à Quevilly, c'était une belle finale. Ce soir on est allé chercher cette Coupe et on a respecté notre adversaire. Je suis content de ramener un trophée au club. Mais sans mes joueurs et mon staff ce ne serait pas possible. Merci à eux. Après quatre années de disette, je suis soulagé pour le club. J'espère que c'est un nouvel élan pour nous.