Vous êtes en train de vivre une fin de saison difficile avec le Stade Rennais, comme l’année dernière (Rennes avait terminé sa saison par huit matchs sans victoire, ndlr). Vous avez peur de ne pas accrocher une place intéressante à la fin de la saison ?
Non, on n’a pas peur. C’est une période difficile, c’est vrai qu’on la compare beaucoup à celle de l’an passé. Mais l’année dernière, on courait pour rattraper le peloton, alors que cette fois-ci on est dedans. C’est déjà une bonne chose. Maintenant, il faut vite retrouver la victoire et essayer de bien finir. Il ne faut surtout pas douter, dans des moments comme ça. Même si on sait que c’est difficile parce que ça part devant et ça peut revenir derrière. C’est à nous de confirmer ce qu’on a fait en début de saison en étant encore plus rigoureux sur certains moments du match. Parfois on perd ou on n’arrive pas à faire la différence à cause de ça.
Vous pensez que vous avez encore une chance d’accrocher une place qualificative pour la Ligue des champions ?
Il reste cinq matchs. Tout est possible, même si on sait que ça ne va pas être évident. Il faut garder notre cinquième place et essayer d’aller titiller en haut. S’il y a une place à prendre, c’est sûr qu’on ne va pas se gêner, c’est ce qu’on dit depuis le début de saison. Il y a encore des confrontations directes entre les équipes de tête, c’est à nous d’en profiter et de gagner nos matchs qui viennent.
Ce week-end, vous jouez contre Valenciennes. C’est un souvenir douloureux pour vous, ce match contre Valenciennes il y a deux ans (le 21 mars 2009, il avait été expulsé pour avoir blessé lourdement son adversaire et néanmoins ami Jonathan Lacourt, puis suspendu jusqu’à la fin de la saison, ndlr). Ça reste dans votre esprit ?
Oui, bien sûr. Ce sont des moments difficiles et il faut vivre avec. Mais voilà, c’est le passé, j’ai mis ça derrière moi. Je ne prends que ce qui est positif, tout ce dont j’ai envie c’est d’aller m’imposer à Valenciennes, gagner le match.
L’année prochaine, vous serez toujours à Rennes ?
C’est toujours les mêmes questions. On ne sait pas. Pour l’instant, je suis avec le Stade Rennais. Ce qui va se passer à la fin de la saison, on ne sait pas encore.
Que pensez-vous de l’affaire des quotas, qui secoue actuellement le football français ?
C’est triste comme histoire parce qu’un pays comme la France n’avait pas besoin de ce débat. Après, c’est dommage parce que c’est un pays avec un mélange de cultures, qui a fait la force de la France. Si aujourd’hui on entre dans de telles considérations, c’est triste.
La question des joueurs binationaux se pose souvent dans le monde du football ?
Oui, mais c’est quand même difficile parce qu’il y a beaucoup de joueurs qui sont nés ici mais qui ont des origines africaines, et qui font leur formation et leurs débuts en équipe de France jeunes. Arrivé à un certain moment, s’ils savent qu’ils n’auront pas la chance d’intégrer l’équipe première, c’est humain de penser à aller jouer en sélection dans son pays d’origine. C’est toujours le même scénario. On peut prendre l’exemple d’un joueur qui fait une apparition avec l’équipe de France et qui ne peut plus rejoindre sa sélection « d’origine », je pense que c’est une perte. Il y a un équilibre, il faut essayer de comprendre les joueurs.